Les Bulls se sont heurtés à leurs limites cette nuit dans l’enceinte pleine à craquer des Pacers. Avec une rotation réduite à quasiment 7 joueurs, coach Thibodeau n’a pas pu rivaliser face à l’armada d’Indiana, et Chicago a logiquement fini par plonger (91-79). Même s’il n’a pas brillé en attaque (3/13 au tir), Paul George s’est réconforté en signant le 2e triple double de sa carrière, validé par un lancer-franc en toute fin de partie (10 pts, 12 rbds, 10 pds). Dominés au rebond (51 à 36), les coéquipiers de Joakim Noah (12 pts, 13 rbds, 6 pds, 4 ints) ont craqué après la pause, en encaissant un fracassant 19-0 impossible à remonter.
Scola la maquina
Face à l’effectif pléthorique à disposition de Frank Vogel, Chicago n’aura finalement tenu qu’une mi-temps. Comme toujours face à ces Bulls, Indiana s’attendait à un combat rugueux, mais pouvait compter dans ses rangs les éléments pour répondre au défi physique. Que ce soit West, Hibbert, ou même Scola, qui sortait du banc pour inscrire 12 points en 2e quart-temps. Dans son registre, adroit au périmètre, et efficace dessous (6/9 en première mi-temps) l’Argentin, bien servi par Evan Turner, faisait passer les siens à +7 (42-35).Copeland, sorti de la manche de coach Vogel, agressait aussi la défense des Bulls à bon escient. Mais ces derniers, ne lâchaient pas et revenaient à 44-43 sous l’impulsion d’un Joakim Noah toujours plus créateur.
Le run de la mort qui tue
Discrets tout au long d’une première mi-temps placée sous le signe de la défense, Lance Stephenson et Paul George se sont réveillés au retour des vestiaires en participant activement au 19-0 infligé d’entrée à Chicago. Le premier cité a profité des boulevards déserts laissés par Windy City sur de nombreux paniers en transition pour enfiler 13 points en moins de 5 minutes. Le second s’est quant à lui illustré dans un registre qu’on lui connaissait moins, en distributeur de caviars. Avec 6 passes décisives en 3e quart-temps, Paul George faisait briller les autres, et Chicago ne savait plus où donner de la tête (63-45).
George voit triple
Avec l’énergie du désespoir, les Bulls sont revenus à -11 à 1 minute de la fin du 3e acte, en exploitant au mieux les deux seules ballons perdus par Indiana en 3e quart-temps. Mais la 6e faute de Gibson peu avant le money time, et le retour manqué de Carlos Boozer (0/4 en 4e quart), qui a eu un shoot pour revenir à -8, ont sapé les espoirs de Chicago (81-71). En bon leader de la conférence Est, Indiana a sécurisé la 51e victoire de leur saison pour s’imposer 91-79. Luis Scola a réussi son meilleur match offensif de la saison avec 19 points, et Paul George a finalement pu s’offrir son premier triple-double en 2013/1014, dans les toutes dernières minutes, alors qu’il lui manquait un point pour l’atteindre.
Même privé d’Andrew Bynum, le collectif des Pacers a parlé. Comme l’a fait Vogel en faisant rentrer Copeland, Thibodeau aurait peut-être pu faire appel à Fredette, ne serait-ce que par effet de surprisse, ou simplement pour faire souffler un peu Jimmy Butler (45 minutes cette nuit).
« Indiana est une très bonne équipe, je me réjouis de les retrouver dans les prochains jours (lundi soir à l’United Center) et lorsque viendront les Play-offs. We’ll be back », a pour sa part déclaré Joakim Noah au mental inoxydable.
Les Bulls recevront Philly dès ce soir, tandis qu’Indiana se rendra à Memphis.
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