Blake Griffin sans pitié pour les Warriors

Un duel entre Clippers et Warriors, c’est devenu un des produits d’appel de la NBA. Entre les deux rivaux, la détestation est aussi grande que la qualité des affrontements qu’ils livrent à chaque joute. La bataille de mercredi soir n’a pas échappé à cette règle tacite. Blake Griffin (30 pts, 15 rbds) a pu compter sur six coéquipiers en double-figure pour repousser les assauts des Warriors, où Steph Curry a laissé la paire Lee-Thompson (46 pts) gonfler la marque. Neuvième succès de rang pour Lob City (111-98).

Les Clippers ne sont pas les Mavs, sans manquer de respect au Texans. Golden State laisse Dallas à 36% lundi et en moyenne ses adversaires à 43,3% de réussite ? Lob City rentre aux vestiaires avec 51% et 15 passes pour 23 paniers. Pourtant le binôme Paul-Collison souffre devant les Frères Filoches mais Lob City ne semble pas franchement perturbé par la défense de ses nouveaux ennemis, Danny Granger le premier (14 pts et 6/7 à la mi-temps). Pour capitaliser sur cette verve offensive, encore eut-il fallu que Lob City gène également la sérénité des vicelards nordistes, pour reprendre la sémantique angeleno.

Golden State en tête à la pause

Face aux pleureuses, dixit les pieux de la Baie, Golden State a souvent la fâcheuse habitude de perdre beaucoup trop de ballons. La confiance engrangée par les cinq succès de rang change un tantinet la donne, la présence de Steve Black en doublure de Steph Curry également. En deux quart temps, les Guerriers abandonnent trois ballons et se récompensent eux-mêmes de leur bonne gestion sans abuser des shoots primés (4/10). Curry se concentre sur la distribution et laisse le trio Lee-Iguodala-Thompson alimenter la marque.

Les deux points d’avance (56-54) acquis à la pause ne signifient rien pour les Warriors, si ce n’est leur capacité à répondre aux défis de Lob City. Depuis un an, aucun affrontement entre les deux caïds de la division Pacific ne fait l’économie de ces passages irrationnels et de cette intensité belliqueuse qui fait le délice des rivalités. Il n’y avait aucune raison pour que celui-là y coupe. Le troisième quart temps livre ses premiers frissons. Le tir primé au buzzer de Chris Paul, souverain depuis l’entracte, symbolise le grain de folie de ces douze minutes où enfin, le match a pris la dimension attendue.

Collison s’emballe au bon moment

C’est d’abord le paire Curry,-Thompson et le métronome David Lee qui s’emballent et offre 7 pts d’avance sur une banderille du meneur All Star. C’est ensuite CP3, Blake Griffin et l’assurance tous risques Willie Green (13 pts) qui y vont de leur série. Golden State n’inscrit que trois points dans les cinq dernières minutes et comptent 5 points de débours à l’orée d’un dernier quart temps qui sent alors la poudre. Dans tous les compartiments du jeu, les deux adversaires font jeu égal, mais L.A vient de prouver qu’il savait bricoler dans l’urgence pour préempter le tempo à sa guise.

Déjà royal sur une passe dans le dos dix minutes plus tôt, Blake Griffin ajoute encore son piment sur une claquette dunk monstrueuse. Le Staples Center jubile. Lob City maintient son matelas malgré la pression défensive des Warriors, qui viennent d’augmenter d’un cran leur dureté sur l’homme. Les pick and roll deviennent des combats rugueux, le poète Andrew Bogut aime ça, au moins autant que DeAndre Jordan. Mais quelque chose nous dit que ce n’est pas dans la raquette que le lauréat du soir ira chercher son succès.

C’est donc en défense et au rebond que les Clippers sont allés chercher leur neuvième victoire consécutive. Glue indélébile, Darren Collison – qui depuis le début de la seconde période se charge du cas Iggy, va enchaîner deux stops de rang et un lay up de dragster. Sur une claquette dunk et sur un rebond offensif, DJ et Griffin offrent des secondes chances qui ruinent les ambitions des Warriors. Steph Curry est sur le banc pour constater les dégâts. Fin de série pour Golden State, qui attend déjà sa revanche.

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