Russell Westbrook : un compétiteur bien énervé !

Ce commentaire ultra lucide nous vient de Brett Brown, coach des Sixers forcément impressionné par la performance à laquelle il vient d’assister. Les 13 points, 14 passes et 10 rebonds de Russell Westbrook en 21 minutes (à peine) de jeu sont pour le coup à peine croyables !

« Il est tellement physique et c’est un tel compétiteur… vous savez, et je dis ça avec énormément de respect, il est un des ces compétiteurs si énervés qu’il vous impose sa volonté. Et là, on a bien vu ses capacités physiques accompagnées d’un état d’esprit irréprochable : c’est une puissante combinaison. »

Le record de franchise à la passe en première mi-temps !

De fait, pour son deuxième triple double de la saison (et son huitième en carrière), Westbrook a établi un record de vitesse sur les 50 dernières années avec ses 20 minutes et 17 secondes. Au bout de 6 minutes en premier quart, le furieux du Thunder avait déjà réalisé 8 passes décisives. Un total revu à 11 à la pause, soit un record de franchise !

Le record du triple double le plus rapide reste encore possession de Jim Tucker des Syracuse Nationals qui, le 20 février 1955, avait eu besoin de 17 minutes seulement. Mais c’était là une autre époque ! Et on se demande même comment ce pionnier du basket (Tucker fut l’un des premiers afro-américains à remporter le titre NBA aux côtés d’Earl Lloyd) qui a tourné à 4 points de moyenne en 3 saisons, a pu réaliser cet exploit…

Pour Kevin Durant, l’explication du triple double de son compère Westbrook est facile à trouver. Et il nous la donne en mille dans The Oklahoman.

« Je vais prendre tout le crédit pour celui-ci ! Je lui ai dit de viser les 20 passes ce soir, et c’est ce qu’il a fait. Il a rendu tout le monde meilleur. Il a bien distribué le ballon et a été agressif vers le cercle. C’est pour cela que tout le monde a eu des tirs ouverts, grâce à son agressivité. Il a donné le ton pour l’équipe. »

Westbrook 2.0 : toujours deux cœurs et un processeur plus rapide

Le Thunder a effectivement réussi un premier quart temps à 14/20 aux tirs, et sur ces 14 tirs réussis, 12 ont été créés par des passes. Quand on sait que Westbrook a fini la période avec 8 caviars, le calcul est vite fait !

Les haters du diablotin d’OKC peuvent aller se rhabiller : Westbrook n’est plus le même joueur que pendant les finales 2012… ou même pendant la saison suivante en 2012-13. Avec le Westbrook 2.0, on a toujours à faire à un joueur qui a deux cœurs (et deux poumons) sur un terrain… mais qui a désormais un processeur beaucoup plus rapide !

« Je prends ce que la défense adverse me donne. Les gars étaient ouverts et mon boulot, c’est de leur donner la balle. Je joue à l’instinct. Je ne me dis jamais que je vais shooter en premier, passer en premier ou aller au rebond en premier. Je joue à l’instinct. Si la défense vient en aide, je fixe et passe. Sinon, je vais au bout. Je suis plus intelligent. Je continue à apprendre. Mais je suis resté assis sur le banc assez longtemps pour avoir appris et voir les choses différemment. »

Avec jusqu’à 37 points d’avance dans ce match, le Thunder a dominé les débats de la tête et des épaules face à Philadelphie qui, rappelons-le, en est désormais à 15 défaites d’affilée (la deuxième pire série de l’histoire de la franchise). L’écart final (+33) est le plus large de la saison pour Oklahoma City et le rôle de Westbrook a été fondamental.

Passe avec rebond dans la course de Durant… Avec la main gauche ou la main droite… Lob pour Perry Jones… Trois points depuis le parking… Russell Westbrook a régalé les fans du Thunder. Et si LeBron James a impressionné son monde hier avec ses 61 points, la réponse du duo d’OKC vaut elle aussi son pesant de cacahuètes !

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