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Portrait : Blake Griffin, nouveau Barkley ou nouveau Kandi ?

Les Clippers n’ont jamais été très heureux avec leurs premiers choix de draft. Après une saison cauchemardesque, ils attendent le joueur de l’année

du basket universitaire américain comme le Messie, même si celui-ci devrait démarrer la saison sur le banc…

A l’issue de la saison 2008-09, Los Angeles abritait encore une fois la meilleure équipe de la Ligue, les Lakers, et l’une des pires, les Clippers (19 v-63 d). La formule « Choisis ton camp, camarade » n’a pas de sens pour les habitants de L.A. tant il paraît déraisonnable de s’enflammer pour une formation assez désespérante, coachée depuis maintenant six ans par Mike Dunleavy. Rien n’y fait, la lose colle à la peau de cette franchise et le recrutement l’an passé du duo Baron Davis-Marcus Camby n’y a rien changé.

Pas plus que l’arrivée en cours de route du fantasque Zach Randolph ou l’explosion du shooting guard rookie Eric Gordon. Une seule apparition en playoffs (2006) en 10 ans pour le joujou de Donald Sterling qui croule sous toutes sortes de procès dans l’immobilier à L.A. et qui a conservé sa réputation de proprio le plus pingre de NBA. La seule star d’Hollywood qui daigne encore venir voir le spectacle de désolation offert par les Clippers est l’acteur Billy Cristal, largement passé de mode…

A un double-double du record NCAA de Robinson

Dans ce marasme ambiant, les Clippers ont obtenu, comme en 1988 et en 1998, le 1er choix de draft. On sait ce qu’il advint des lauréats précédents, Danny Manning et Michael Olowokandi. Cette fois-ci, la deuxième franchise de Los Angeles a logiquement jeté son dévolu sur Blake Griffin, le power forward sophomore des Sooners d’Oklahoma présenté comme le nouveau Charles Barkley.

Un basketteur de 2,08 m et 114 kg, natif d’Oklahoma City (20 ans), qui collectionne les surnoms (G, Griffdawg, The Prize, BG, Beats) après avoir signé 30 double-doubles durant sa deuxième année en NCAA, à une longueur du record de David Robinson qui date de 1986-87. Au printemps, les Clippers ont accueilli Griffin pour un workout très particulier. Le seul que devait effectuer le joueur de l’année du basket universitaire américain, crédité de 22.7 points et 14.4 rebonds de moyenne dans la Conférence Big 12. « Mondial Basket » y était, en marge des Finales NBA.

Atmosphère étrange en ce samedi 6 juin, du côté de Playa Vista où se trouve le (magnifique) practice facility des Clippers. La scène mérite d’être relatée. Depuis toujours, les workouts se déroulent dans le plus grand secret, quels que soient la franchise et les joueurs concernés. Là, c’est le crossover parfait avec, sur la façade du building, un énorme « THE CLIPPERS WELCOME BLAKE GRIFFIN ». Pour la discrétion, on repassera…

Pour la première fois dans l’histoire des workouts, la session est ouverte aux médias, aux sponsors et à quelques VIP triés sur le volet. Nous étions parmi la bonne centaine de spectateurs invités à voir évoluer le fameux « Griff » des Sooners pendant une petite heure, avec interview en after. Pourquoi ce changement de communication radical chez les Clippers ? On le saura en enquêtant auprès des plus anciens beatwriters de la franchise. On apprendra par exemple que Danny Manning n’avait pas du tout fait de workout chez les Clippers en 1988 : son agent, Ron Grinker, ne voulait entrer en négociations qu’à l’issue de la draft… Il faut rappeler que Manning venait d’être champion NCAA avec Kansas mais que les Clippers avaient alors un frontcourt musclé avec Benoit Benjamin, Michael Cage, Ken Norman et Joe Wolf. Après des débuts prometteurs et deux participations au All-Star Game, l’aventure Manning tourna au bide en raison de blessures à répétition. Manning quitte la franchise en 1994 après six ans de up and down.

Après le flop Manning, le bide « Kandi »

Michael Olowokandi, choisi en 1ère position de la draft 1998, est un fiasco encore plus retentissant. Les Clippers hésitent longtemps entre Mike Bibby, meneur prometteur d’Arizona, et ce 7 pieds formé à Pacific. Les workouts programmés à l’époque se déroulent sur le campus de USC (Southern California), toujours à l’abri des regards indiscrets. C’est Rex Kalamian, l’assistant coach, qui fait travailler Bibby. Quelques jours plus tard, le GM, Elgin Baylor (qui a démissionné en octobre 2008 à 74 ans), observe personnellement Michael Olowokandi. Evidemment, Bibby n’a aucune chance de jouer chez les Clips avec, pour unique plaidoyer, l’avis d’un seul assistant coach… Les recommandations de ce dernier sont totalement ignorées. Baylor et les Clippers paieront très cher ce manque de concertation. Après cinq ans de profonde léthargie, « Kandi » quitte lui aussi la franchise californienne. Il tournait péniblement à 9.9 points et 7.6 rebonds. Kareem Abdul-Jabbar, invité à lui enseigner quelques rudiments du poste de pivot, jeta rapidement l’éponge, découragé…

Les Clippers ont retenu la leçon. Pour l’avènement de Blake Griffin, le show fut savamment orchestré, mis au point par Mike Dunleavy qui cumule désormais les casquettes de head coach et GM. Les Lakers donnent un coup de main involontaire à leur ennemi local en occupant la scène médiatique via les Finales NBA. Présent sur place au même moment, Griffin profite de la lumière des projecteurs. Bien joué ! Certains reporters qui se sont déplacés pour cette séance de travail relèvent non sans humour :

« S’ils se trompent avec ce first pick, les Clippers pourront toujours dire que nous avions été témoins d’un workout réussi… »

« Un futur All-Star indiscutable »

La transparence fut totale, certes. Mais à nos yeux, les Clippers n’ont guère de certitudes sur la réussite à long terme de ce prospect amené à jouer au poste de power forward. Mike Dunleavy a beau déclarer qu’il démarrera sur le banc, son arrivée a déjà précipité le départ de Zach Randolph. Et le coach des Clippers croit énormément en lui.

« On le fera jouer là où il sera le plus à l’aise en fonction de la structure de l’équipe. Blake peut jouer à l’aile comme en power ou en pivot car il a des fondamentaux parfaits pour chacun de ces postes. »

A voir… Dunleavy souligna aussi « les qualités de main et le premier pas de Griffin », expliquant que la star des Sooners ne devrait pas avoir trop de mal à s’adapter au jeu NBA, même si les frontcourts sont plus costauds et rapides. On vit notamment Griffin dribbler avec deux ballons puis trois avant d’enchaîner des moves sur demi-terrain qui le conduisaient invariablement à dunker, aussi bien côté gauche que côté droit. Lorsque Kim Hughes, l’assistant coach qui a dirigé le workout après une session de stretching avec Richard Williams, stoppa l’exercice, ce fut pour lui demander d’enchaîner plus rapidement certains mouvements. Le futur rookie se lança alors dans des courses en slalom avant de conclure soit en lay-up, soit en dunkant. Le résultat fut beaucoup moins probant pour les tirs armés depuis l’aile… Quasiment une dizaine d’échecs avant que Hughes ne l’invite à retravailler sous le cercle.

Globalement, le Sooner a encore beaucoup de boulot mais on sait que les Clippers n’ont pas réfléchi longtemps avant d’en faire leur recrue de choc. C’est aussi pour cette raison que ce workout était exceptionnellement ouvert aux médias. Et puis tout le monde connaît le jeu de la star d’Oklahoma qui a remporté toutes sortes d’awards en deux ans de NCAA.

Kim Hughes voit en lui « un futur All-Star indiscutable. Il a un potentiel athlétique très important ».

L’intéressé s’imaginait déjà à Los Angeles. Il avait pris le temps de se rendre dans le meilleur steakhouse de la ville, à Beverly Hills, avec Mike Dunleavy. L’histoire ne dit pas si Donald Sterling avait réservé la table et payé la note…

Griffin up and down

Les + de Griffin

• Un vrai 6-10 (2,08 m)

• Une bonne envergure

• Excellent manieur de ballon

• Bon moves et tirs corrects en baseline

• Peut s’adapter à trois postes : ailier, power forward et pivot

• Vitesse d’exécution

• Bonne détente

Les – de Griffin

• Tir très faible sur les côtés

• Doit travailler sa défense

• Jeu contraire au down tempo installé par Mike Dunleavy

• Pression du first pick dans une losing team

• Transition d’Oklahoma et Edmond, sa ville natale, à Los Angeles pas évidente pour un jeune joueur dont on attend beaucoup

Demain : interview de Blake Griffin

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