Tony Parker blessé, les Spurs explosent face aux Clippers

Privés de Tony Parker dans les 18 dernières minutes, les Spurs mordent logiquement la poussière (115-92) devant la démonstration du duo Griffin-Paul et de Clippers d’une intensité défensive rare. Après un premier quart temps raté, Lob City a imposé son rythme et son impact physique. Orphelin de TP, Tim Duncan (17 pts) ne pèsera plus en seconde période , laissant Manu Ginobili tenter de sauver les meubles.

Le basket peut parfois ressembler à de la politique, le poids du symbole peut faire basculer des campagnes comme des matches ! Un premier alley-oop angelino en milieu de deuxième quart temps ? Il conclut un 10-0 savouré sur une transition retrouvée  (8 pts en contre-attaque dans le deuxième quart). Avant cette série, entamée sur trois minutes d’approximation de l’escouade bis des Spurs, la défense texane avait privé Lob City de courses. Sur demi-terrain, le vice-champion déroule son basket et coupes les cannes des Clippers : 21-28 dans le premier quart temps.

Chris Paul auteur des 7 derniers points des Clippers dans le premier quart temps ? Le signe que pour CP3 (14 pts , 3 assists en première mi-temps), l’aigreur des rendez-vous manqués face à Tony Parker est révolu. Blake Griffin qui se paye un and one sur Kawhi Leonard et un move dos au panier devant Tim Duncan ? Une agilité technique annonciatrice de la fin des complexes pour l’ailier All Star, royal au bar en première mi-temps (19 pts, dont 10 dans le deuxième quart-temps). Trois antithèses pour trois symboles du message que les Clippers entendaient bien envoyer lundi soir.

Sans deux tirs primés de Marco Belinelli et le retour à l’ordre instigué par le patriarche Tim Duncan (13 pts, 5 rbds à la mi-temps), San Antonio aurait payé bien plus cher la fronde des Anges (55-49 à la mi-temps). Dominé dans tous les compartiments pendant huit minutes de bouillon indigeste, le finaliste 2013 prend subit le rythme des Clippers dans le deuxième quart, où le duo Green-Jackson (10 pts sur 34) apporte son écot au +13 des hôtes.

Sans TP, les Spurs pataugent

Impeccable dans son intensité physique et sa défense au périmètre, Lob City garde les Éperons à sa botte  dans le troisième quart. Le vestiaire a porté conseil à Jamal Crawford, redevenu prestidigitateur. Avec 10 pts de son arrière et encore 9 d’un Blake remonté comme une pendule suisse, L.A gagne une nouvelle bataille (23-21), mais pas encore la guerre.

Quand Babac et Leonard scorent la moitié des points des Spurs dans un quart, Gregg Popovich sait que le malaise frappe à la porte. Le constat est simple, devant des Clippers cinq étoiles, San Antonio patine sans ses cadres. Sorti à la 31e minute pour une blessure au tibia, TP ne reviendra jamais sur le parquet et contraint Mills puis Cory Joseph à naviguer à vue. Autant dire que voir Danny Green prendre un tir primé à 8m25 en première intention arrache un geste de satisfaction sur le faciès de Pop.

Mené de 7 pts en début de période puis de 12 après un lay up de Crawford, le dauphin des Blazers revient alors à -4. Le Doc demande immédiatement un temps mort, sa prescription fera l’effet d’un antibiotique. Pendant cinq minutes, San Antonio se contente de deux paniers et laisse CP3 et DeAndre Jordan sceller le sort des Texans. Jared Dudley alourdira la note derrière l’arc, juste pour le plaisir. L.A tient sa victoire référence à domicile. Pour les Spurs, comme le dit Popovich d’une de ces Lapalissades dont il raffole « un soir tu gagnes, un soir tu perds. »

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