Après presque quarante minutes, un chiffre éloquent symbolisait le malaise du Heat à son paroxysme. Lequel ? 1 comme le nombre de rebonds offensifs pris par les dix joueurs de la rotation d’Erik Spoelstra jeudi soir au United Center. Le total sera de 6 au terme de la leçon d’agressivité et d’envie infligée par Jooks et ses Taureaux. A quatre rebonds près, le double champion, privé de Chris Andersen, égalait même le record de franchise pour le plus petit nombre de rebonds sur une rencontre (23). Jooks, Boozer et Gibson ont appuyé sur la plaie floridienne, comme Andre Drummond, Greg Monroe et Josh Smith, et avant le déplacement à Minneapolis, le coach sonne l’hallali.
« Nous n’avons pas été capables un seul instant de répondre à leur défi physique. Ils nous ont enfoncés du début à la fin, on ne méritait pas de gagner ce match. La réponse est dans le vestiaire, on doit mériter nos victoires et aller les chercher. Il faut que l’on soit plus rugueux, surtout devant une équipe comme Minnesota, qui comme Chicago va nous nous attaquer dans la peinture. Et là, il faudra relever le challenge », constate et exige l’ancien assistant de Pat Riley.
Le problème de rebond du double tenant ne date ni de cette défaite, ni de cette saison. Le souci est chronique et revient comme un marronnier dès que deux défaites s’enchaînent.
« Nous ne paniquons pas, il s’agit de corriger le problème et de le résoudre avec nos moyens. On doit comprendre ce qu’il faut faire pour ne plus laisser une équipe faire ce qu’elle veut comme ça dans notre raquette. S’ils rataient les tirs, ils savaient qu’ils avaient encore une seconde chance, ce n’est pas possible de laisser ça aux Bulls, comme aux autres équipes », explique Spoelstra.
Faut-il que Spo grandisse son cinq – dans lequel était exceptionnellement présent Ray Allen jeudi soir, et demande à Chris Bosh de moins squatter le périmètre ? La double réponse est catégorique:
« On va étudier toutes les opportunités, fouiller dans les stats et les vidéos pour trouver une réponse. Il y a des changements à apporter avant même de changer le cinq, comme ne pas laisser filer son gars en défense et au rebond. Chris défend toujours sur les grands, il ne faut confondre son jeu offensif et sa tâche défensive.Et puis, c’est un effort collectif. Quand tu te fais autant manger, ce n’est pas le problème d’un seul joueur. »