OKC : Steven Adams, l’effet papillon du départ de James Harden

Dans ses pépites qu’il délivre après chaque match du Thunder, Darnell Mayberry est revenu avec pertinence sur une idée préconçue largement répandue dans la ligue : l’histoire du transfert de James Harden à Houston n’est pas encore finie…

Jeremy Lamb & Steven Adams, la relève du Thunder

Beaucoup d’experts ont déjà mis Sam Presti au pilori et regretté la grave erreur de management qui a détruit le Big Three qui se montait à Okahoma City… mais avec Jérémy Lamb (13 points dont 3/5 à trois points, 3 passes, 3 rebonds en 20 minutes) et Steven Adams (6 points, 9 rebonds, 2 interceptions, 1 contre en 20 minutes) dans le succès du soir face à Dallas, le Thunder pourrait bien s’en sortir avec le beau rôle!

Car si l’on remonte le fil de l’histoire, on constate que le Thunder n’avait pas donné son meilleur sixième homme contre une botte de foin non plus. En fait, quand le barbu a quitté abruptement OKC pour aller signer un gros contrat à Houston, le Thunder récupérait non seulement Kevin Martin (une option à court terme) mais Jérémy Lamb (une option à moyen terme) et un choix de draft en 2013 (une option à long terme).

Et dans le coup, heureux hasard et bon scouting combinaient à ramener le pivot néo-zélandais Steven Adams sous la tunique d’OKC. Pivot mastoc de 2m13 et 113kg, Adams a été dégrossi à l’université de Pittsburgh après des débuts tardifs sur les terrains de basket.

Adams, un énorme prospect ?

Issu d’une famille de grands sportifs (c’est littéralement le cas de le dire), Steven Adams avait impressionné pendant la ligue d’été et en présaison. Rien n’a changé en ce début de saison régulière. Et hier soir, sur une télé nationale, l’ancien rugbyman (forcément) s’est fait un nom… ou plutôt un surnom !

« Le Thunder dispose maintenant du Kendrick Perkins blanc »

C’est signé Dirk Nowitzki. Le sobriquet est en l’occurrence à double tranchant mais pardonnez au Wunderkind son jugement hâtif, lui ne fait que passer. Mais pour ceux qui observent Adams depuis ses débuts avec OKC, le pivot rookie est non seulement un solide gaillard mais surtout un grand joueur en devenir.

Tous ses coéquipiers sont sous le charme. Westbrook revient ainsi pour The Oklahoman sur l’épisode du coup de coude de Vince Carter. Adams s’en souvient à peine.

« Lui, ce genre de truc, il en rigole et il continue d’avancerr. La première chose qu’il m’a dite après : « Que s’est-il passé ? » Comme s’il ne le savait pas. Mais c’est comme ça qu’il joue et c’est bien pour l’équipe. On a besoin d’intérieurs qui se battent et qui sont physiques pour protéger la raquette. »

Le pivot que le Thunder attendait…

Quand Nick Collison, un col bleu parmi les cols bleus, loue l’éthique de travail et l’approche du débutant, Kevin Durant remarque lui l’importance d’un tel bulldozer dans l’équipe.

« Il fait toutes les petites choses dont l’équipe a besoin. Il s’améliore à chaque fois qu’il rentre sur un terrain et ce soir, ça n’a pas été différent. Il a été présent aux rebonds, il a donné le ton physiquement et il a posé de très bons écrans. Il m’a même permis d’être complètement ouvert pour des tirs à plusieurs reprises. Il a été très bon ce soir. »

Déjà davantage mis à contribution que le pivot titulaire, Kendrick Perkins (14 minutes) hier soir, Steven Adams continue son adaptation à la Grande Ligue. Son énergie et sa dureté ont déjà conquis ses coéquipiers même si coach Brooks préfère jouer la montre et temporiser.

« On verra match par match. Hasheem Thabeet aura lui aussi l’occasion de jouer. Je fais en fonction de leur production. C’est le bon côté d’avoir un effectif si complet. »

Le mot n’est pas lâché mais Scott Brooks pourrait tout aussi bien dire que Steven Adams est en train de bousculer la hiérarchie des pivots établie en début de saison. Non seulement Hasheem Thabeet, le premier pivot remplaçant et maintenant Kendrick Perkins, le pivot titulaire, sont sur la sellette. Et ça, c’est sans parler de Daniel Orton… licencié par OKC et désormais à Philly !

Avec le retour tonitruant de Russell Westbrook, la classe éternelle de scoreur de Kevin Durant, la puissance défensive de Serge Ibaka, le Thunder pourrait bien disposer en Steven Adams de la présence intérieure dominatrice dont ils ont besoin pour aller jusqu’au titre.