Miami – Chicago : le champion n’a pas fait de cadeau !

Premier match et première victoire pour le Heat de Miami qui a fêté son titre avec un superbe succès face à des Bulls invaincus jusque là en pré-saison (107-95). Dans un match viril mais correct, ce sont les Floridiens qui ont su répondre en équipe au défi physique imposé par Chicago. Mais le rouleau compresseur blanc rouge… et or, n’a pas fait dans le détail, porté par les Three Amigos déjà au diapason et surtout un banc déjà à l’unisson. A l’image de son équipe Derrick Rose, a souffert pour son grand retour en match officiel.

Parfum de playoffs

Les voilà de retour ! 107 jours après leur deuxième sacre consécutif, les joueurs du Heat recevaient leur bague de champion et pouvaient voir une nouvelle bannière garnir l’American Airlines Arena avec fierté. Pour leur Opening Night, la NBA avait fait les choses en grand, en conviant des Bulls revanchards, pour débuter un nouveau chapitre à l’endroit même où le précédent s’était terminé. Une équipe de Chicago héroïque, réduite à 7 joueurs en playoffs, logiquement éliminée en demi-finale de la conférence Est par une machine, le Heat, qui finira un mois plus tard sur le toit du monde. Il a suffi de lire les déclarations d’avant-match des deux côtés pour se remettre dans le bain, et se dire que ce premier volet de l’ère 2013/2014 s’écrirait déjà de sang et d’encre.

D-Rose ankle-breaké !

Le « revenant » D-Rose en faisait les frais dès les premières secondes. Norris Cole en mode Halloween, avec des dents qui rayaient le parquet, lui chipait le cuir avant de le convertir en friandise pour un dunk croustillant d’Udonis Haslem. Le public version « white hot » de Miami n’en demandait pas tant. Refroidis par une vilaine série à 0/8 au tir de leurs protégés, les fans floridiens ne tremblaient finalement qu’un quart-temps, après que Bosh par deux fois, puis Battier et Allen à 3-points ont réglé la mire, terminant le premier acte par un 7-0 (16-15).

Chicago, au complet certes, avec Rose et Noah vaillants mais encore en convalescence et surtout les ailiers Deng et Butler rapidement à 3 fautes. Les joueurs de Windy City s’apprêtaient à souffrir deux fois plus. Alors que le Heat avait créé un premier écart sur deux « bombinettes » de Battier et Cole (23-15), Derrick Rose, agressif à souhaits en attaque, mordait à nouveau la poussière. Son bourreau nommé Norris Cole réalisait une feinte qui faisait mettre un genou à terre au meneur des Bulls, avant de scorer son jump shot, ficelle.

L’écart grimpe à +25 !

L’atmosphère montait d’un cran. Bosh à 3pts, D-Wade en contre-attaque, puis le MVP en chef, LeBron James, presque faussement discret comme souvent en première mi-temps, y allait de son 2+1 pour faire imploser Chicago pour de bon (40-21). Le 17-0 que venait de manger les Bulls sans broncher semblait déjà insurmontable, après « seulement »20 minutes de jeu (54-33 à la pause).

L’adresse au lancer-franc du Heat en 3e quart (11/11) et la force d’équipe d’une formation en pleine confiance poursuivait la démonstration, en faisant participer le banc à l’envi (11/18 au tir après 3 quart-temps). Le golden sniper Ray Allen prenait sa part du gâteau d’un nouveau 3-pts dans le corner pour lancer le 4e quart, avant que Norris Cole ne porte la marque à 83-58 en contre attaque.

Les Bulls se rebiffent

Mais fidèles à leur ADN, les hommes de Tom Thibodeau ne baissaient pas la tête, même lorsque l’addition grimpait jusqu’à + 25. Et fidèle à ses habitudes, plus d’un quart du public floridien parti un peu trop tôt, ne verra pas le comeback de Chicago. Un retour instigué par le nouveau venu Mike Dunleavy avec 8 points de suite, puis l’infatigable Carlos Boozer autoritaire à l’intérieur (95-87). Mais derrière, Jimmy Butler manquait l’occasion de revenir à -6, et Bosh, Wade et James, scoraient chacun leur tour pour décrocher la première victoire de la saison (97-85).

Contrairement à ce que pouvait craindre Erik Spoelstra, Miami s’est montré déjà concerné et déterminé, mais aussi efficace avec sept joueurs à 11 points et plus. Cette victoire du champion acquise haut la main face à un sérieux concurrent témoigne de son appétit pour défendre le Graal cette saison encore.

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