[Preview 2013/14] Numéro 23 – Toronto Raptors

À partir du 23 septembre, Basket USA vous propose ses traditionnelles previews pour la saison régulière. Comme l’an passé, nous avons décidé d’effectuer un compte à rebours, de la 30e à la 1ère place. Vingt-troisièmes de notre classement, les Raptors ne cessent de monter en puissance depuis l’arrivée du coach Dwane Casey en 2011.

Il faut dire qu’à chaque intersaison, Toronto se donne les moyens de rester compétitif. Et comme l’an passé à la même période, la franchise canadienne possède une équipe capable d’accrocher le dernier spot qualificatif pour les playoffs. Sur le papier. En effet, plus « poil à gratter » que véritable outsider, le collectif devra faire des miracles pour ne pas prendre de vacances anticipées pour la sixième fois d’affilée.

ÉTAT DES LIEUX

En boulet de canon ! Voilà comment les Raptors ont terminé l’exercice 2012-2013, complètement revigorés par l’arrivée de Rudy Gay. Pour autant, les hommes de coach Casey n’ont pu se sublimer au point d’accrocher les playoffs, la faute à un terrible début de saison. Sur quelles bases repartiront-ils début novembre ?

Difficile à prédire car quelques ajustements de taille ont été réalisés durant l’été. En premier, l’arrivée du dirigeant de l’année en titre, Masai Ujiri, l’un des jeunes General Managers les plus prometteurs du sport US. Dès sa prise de pouvoir, le nouveau patron des Raptors a frappé un grand coup en se débarrassant d’Andrea Bargnani, 1er choix de la Draft 2006, qui n’a jamais tenu ses promesses.

Un choix osé suivi par plusieurs manœuvres destinées à renforcer le banc : outre Steve Novak arrivé contre l’Italien, Ujiri a notamment attiré D.J Augustin, Tyler Hansbrough et Austin Daye, autant de « role players » de qualités venant compléter un collectif cohérent où tous les postes sont bien doublés. Il n’a toutefois pas osé remettre en cause l’armature de l’année passée (la ligne offensive Rudy Gay – DeMar DeRozan – Kyle Lowry), sans doute pour voir ce dont est capable cet ensemble intéressant lorsqu’il est épargné par les blessures.

Débarrassée d’un joueur qui semblait bloquer le développement de la franchise, dirigée par un manager de qualité, l’équipe possède un roster prometteur mais loin d’être effrayant. Les qualités individuelles ne sont pas remises en doute, mais c’est collectivement que Toronto va devoir passer un cap… or, par manque de menace offensive intérieure mais surtout d’expérience collective, cela pourrait encore prendre une ou deux saisons.

ARRIVÉES

D.J Augustin (Pacers), Tyler Hansbrough (Pacers), Austin Daye (Grizzlies), Steve Novak (Knicks), Dwight Buycks (Gravelines-Dunkerque).

DÉPARTS

Andrea Bargnani (Knicks), Alan Anderson (Nets), Linas Kleiza (Fenerbahce), John Lucas III (Jazz), Sebastian Telfair, Mickael Pietrus.

LE(S) JOUEUR(S) A SUIVRE

Landry Fields et Terrence Ross

Où est passé Landry Fields ? Sous le feu des projecteurs à New York, l’arrière s’est totalement effacé depuis son transfert l’été dernier. Certes blessé durant trente matches, il s’est contenté d’un temps de jeu limité lorsqu’il était en tenue à l’Air Canada Centre (4,7 points à 45% et 4,1 rebonds en 20mn), méconnaissable par rapport à son année rookie au Madison Square Garden (9,7 points à 50% et 6,4 rebonds en 31mn), en 2010-2011.

Or, l’ex-Knick n’est pas le seul candidat au rôle de back-up de DeMar DeRozan au poste 2 : Terrence Ross (22 ans) frappe lui aussi à la porte. L’arrière bondissant sort d’une première saison très encourageante (6,4 points, 2,0 rebonds en 17mn) et se retrouve en concurrence directe avec Landry Fields (25 ans) sur le banc.

Leurs palettes de jeu sont tout à fait différentes, mais les deux joueurs évoluent au même poste et aspirent au même objectif : devenir le « monsieur plus » des Raptors. Il sera donc intéressant de suivre la manière dont Casey utilisera les deux coéquipiers-rivaux, quitte à décaler Fields derrière Rudy Gay à l’aile.

LE CINQ PROBABLE

Kyle Lowry – DeMar DeRozan – Rudy Gay – Amir Johnson – Jonas Valanciunas

LE BANC

Dwight Buycks – D.J Augustin – Landry Fields – Terrence Ross – Steve Novak – Austin Daye – Quentin Richardson – Tyler Hansbrough – Quincy Acy – Aaron Gray

MASSE SALARIALE

72,7 millions de dollars (6e sur 30)

OBJECTIF

Dans leur situation, les Raptors peuvent difficilement « tanker » cette saison, malgré la qualité de la Draft 2014. Ils vont donc probablement tenter tous les coups à fond, quitte à se rendre à l’évidence dans quatre ou cinq mois. Sous la houlette d’Ujiri, leur ascension durant les prochaines saisons semble quasi-assurée : la franchise possède une colonne vertébrale intéressante, des tours de draft et une jolie marge de progression.

Avec DeMar DeRozan sous contrat jusqu’en 2017 (dernière année en option), la stratégie d’avenir des Raptors repose sur deux éléments principaux : l’état d’esprit de Rudy Gay et le niveau de jeu de Jonas Valanciunas. Le premier pourra choisir ou non d’activer son option à la fin de la saison. Si la franchise ne parvient pas à le prolonger, elle perdra son meilleur élément et subira un nouveau coup d’arrêt.

Quant au pivot lituanien, il est sans doute la clé du succès de Toronto. Auteur d’une bonne saison rookie (8,9 points, 6,0 rebonds), il doit désormais gagner en régularité pour devenir le big man régulier et dominant dont l’équipe a besoin pour se frotter aux plus grands.

PRONOSTIC

11e de la conférence Est – 4e de la division Atlantic