Draft 2009: Top 8 des perdants

Il est déjà temps de faire les comptes au lendemain de quatre jours de folie, avec des choix surprenants, d’autres plus attendus.

Après une draft moyenne mais surprenante, Basket USA dresse ses conclusions: qui sont les gagnants et les perdants de cette foire aux joueurs.

On a commencé par les “winners” vendredi, ceux qui ont tiré leur épingle du jeu, draft et trade confondus, sans hiérarchie précise. A vous de nous la donner ! Place aux « losers » ce samedi.

• Boston. Orlando, Cleveland, Atlanta, San Antonio, tous se sont renforcés. Dans le même temps, Danny Ainge n’a pas bronché. Pas un trade, pas un échange lors de la draft, rien. Peanuts. Doc Rivers joue les moines boudhistes dans la presse US pour commenter l’inactivité des C’s, assurant que le marché des free-agents commence à peine. Mais il est un secret pour personne que Ainge comptait vraiment mettre sur pied un deal pour récupérer les n°2 ou 3 de la draft, seuls à même pour lui de renforcer immédiatement l’équipe. Rondo et Allen sont toujours là. La stratégie est à revoir.

• Detroit. Avec le 15e pick, Joe Dumars avait-il les moyens de prendre meilleur que le frèle Austin Daye ? On le pense. Daye a du talent, il est grand pour un ailier mais il va lui falloir du temps avant de s’imposer en NBA. Back-up de Prince dans l’immédiat, son avenir est au poste 4. Mais ce n’est pas pour demain, clairement. Prospect plus que renfort immédiat, Daye ne va rien changer à la donne en cours aux Pistons. Pas avant deux ans en tout cas.

• Memphis. On le dit franchement, on sent une légère arnaque dans le dossier Thabeet. Les work-out refusés pour excuses assez bidons ne sont pas des signes encourageants. Offensivement le gaillard est limité, et sa dureté est un grand mystère. Gros contreur, super défenseur, Thabeet pourrait très bien devenir un Samuel Dalembert. Rien donc d’un 2e pick. Les Grizzlies avaient mieux à faire, on le pense. Ils pourraient se mordre les doigts dans deux, trois ans. En outre, DeMarre Carroll aurait des problèmes de foie.

• Pacers. Larry Bird aime les cols bleus, gros bosseurs. Comme lui. Sauf que lui avait TOUT pour être la légende qu’il a été, dès les années de College. Ce n’est pas le cas de Tyler Hansbrough, star à North Carolina mais qui sauf miracle ne sera jamais un All Star d’impact en NBA. Le garçon travaille dur, il a la taille et la mentalité. La technique aussi. Mais il n’a pas le shoot pour éviter la bataille dessous face aux gros 4 et aux 5. Et ce n’est pas lui qui va réveiller le public endormi du Conseco Fieldhouse.

• Ricky Rubio. Tant que l’échange éventuel avec les Knicks n’est pas scellé, il est parmi les perdants. Il rêvait de LA et de Gotham et le voilà drafté par les Wolves, qui juste après lui ont assuré le coup en prenant Flynn, un autre meneur. « Je suis content d’arriver en NBA » a répondu le présomptueux espagnol quand on l’interroge après coup sur sa joie de débarquer à Minnesota. Il ne se pointera même pas à la conférence de presse post draft, signe de son mécontentement. Le prodige fait sa diva. Le Real Madrid le veut, d’ici à ce qu’il reste en Europe encore deux ans il n’y a pas loin. Il aurait pu atterrir à Memphis avec 30 minutes de temps de jeu assurées, mais il a snobé Memphis. Et les Kings lui ont finalement préféré Evans.

• DaJuan Summers. Joe Dumars a longtemps hésité entre lui et Daye pour le 15e choix. Il a opté pour Daye, sans espérer la moindre seconde que l’ancien de Georgetown serait encore disponible au 35e pick. Le Hoya méritait beaucoup mieux. Comment personne ne l’a pris avant ? Mystère. Detroit fait une bonne affaire, compensant légèrement la mauvaise concernant Daye (ça n’engage que nous). Mais Summers n’a pas de contrat garanti et un salaire de misère comparé à certains autres nantis du premier tour, pas plus fort que lui.

• La cote d’amour de MJ à North Carolina. Michael Jordan, icone des Tar Heels, va devoir longtemps se justifier de l’affront fait à son ancienne université. Comme décideur sportif, avec Brown, des Bobcats il a laissé passer trois Tar Heels pour finalement jeter son dévolu sur un Blue Devil, Gerald Henderson. La rivalté Duke-NCU dans l’état c’est Barca-Real en Espagne. Vous avez mieux cerné le crime de lèse majesté ?

• Thunder. Mullens fleure bon le flop et OKC a échange notre frenchie Beaubois pour le pivot d’Ohio State. Pour le coach de Virginia Tech, « Mullens n’était pas productif avec son équipe en NCAA, il n’en sera pas autrement en NBA. » On est d’accord. Beaubois à moyen terme représente une meilleure valeur ajoutée. Mais le Thunder voulair absolument la grande tige de l’Ohio, qui a grandi dans une famille ultra pauvre et ne va pas s’estimer heureux de toucher le contrat garanti du premier tour. C’est un miracle. Tant mieux pour lui. Dommage pour OKC.