Pat Riley a dû sortir son costume de communiquant récemment sur une radio US pour mettre fin aux rumeurs qui envoyaient Michael Beasley loin de Miami. Dans des commentaires préalables, le président du Heat avait, sciemment ou non, laissé clairement la porte ouverte à un transfert. Il était en tout cas facile de l’interpréter de la sorte. Et tout aussi aisé pour lui d’affirmer le contraire quelques jours plus tard. Voici le petit guide du Beasley illustré par Pat Riley.
« Michael est notre futur, cependant on continue à tout faire pour essayer de construire une équipe ultra compétitive le plus rapidement possible. A l’exception de Dwayne Wade, on fera quelque chose si c’est pour le bien de la franchise, si c’est juste. Mais je n’ai aucun plan pour lui ni aucune intention de l’échanger. Il n’est pas sur le marché. On entend bien le développer et en faire une force vitale pour l’équipe. Chaque joueur cette saison a franchi un pas supplémentaire. On a quatre très jeunes joueurs et ils sont à des stades différents de leur évolution et leur maturité. Michael sort pratiquement du lycée, il n’a qu’une année d’université derrière lui, Cook devrait être un Sophomore ou un Junior en NCAA, Chalmers est très jeune et on a drafté Wright quand il avait 18 ans. Comme joueur, Michael a énormément muri cette saison. Il s’entraîne très bien et est là tous les jours à l’entraînement, même parfois seul. Il change en tant que jeune homme et il se rend compte de ce qu’implique le professionnalisme et son jeu ne peut que progresser une fois faite cette prise de conscience. »
Auteur de 21 pts et 8 rbds de moyenne sur les huit derniers matches de la saison, l’ancien enfant terrible de la NCAA a séduit Riley et Wade lui-même. Il le faut bien car le champion 2006 est confronté à une situation qui va demander des choix et une vraie stratégie: Wade est au sommet de son art, O’Neal en bout de course et Riley doit donc convaincre sa star que les jeunes qui l’entourent arriveront assez vite à maturité, avant en tout cas qu’il ne devienne trop vieux pour les porter sur ses épaules comme cette saison. En tout cas, le boss floridien croit en Beasley: « A part LeBron et KG, il n’y a pas eu beaucoup de joueurs de 19 ans qui ont eu un tel impact sur le jeu que Michael cette saison avec nous. Il sait joueur des deux mains, il est ultra doué et est un superbe athlète. Une fois qu’il se sera adapté à sa vie de professionnel NBA, avec tout ce que ça implique, et qu’il aura capté toutes les nuances défensives de cette ligue, il sera un grand joueur. Moi en tout cas je l’adore. » A Flash d’être patient, alors que certains gros free-agents sont sur le marché.