Transfert de Rudy Gay : Toronto et Memphis gagnants

Près d’un mois après l’échange en triangle entre Toronto, Memphis et Detroit, on peut déjà tirer un premier bilan pour les trois équipes concernées.

Sur le papier, le « trade » semblait gagnant surtout pour Toronto qui récupérait un véritable scoreur, tandis que les Grizzlies avaient surtout pour objectif de faire des économies. Quant aux Pistons, ils étaient à la recherche d’un vrai meneur de jeu, et Calderon semblait être le joueur idoine.

TORONTO

Avant : 16v-30d

Depuis : 7v-3d

A l’instar des Lakers à l’Ouest, les Raptors se sont lancés dans une folle course poursuite : accrocher les playoffs alors qu’ils n’avaient remporté que 16 victoires fin janvier. C’était l’objectif de ce « trade » retentissant, et Toronto ne fait plus rire personne, avec 7 victoires en 10 matches, et des victoires notamment sur les Clippers, sur les Knicks (par deux fois) et les Nuggets . Au moment du trade, Toronto était 11e avec six victoires de moins que Boston, le 8e. Aujourd’hui, ils sont 9e avec seulement 3 victoires de moins que le 8e, Milwaukee. Autant dire qu’à 25 matches de la fin, les Raptors sont plus que jamais dans la course aux playoffs dans une conférence où le dernier qualifié passe souvent avec un bilan négatif. Sur le terrain, le départ de Jose Calderon a été compensé par le retour au premier plan de Kyle Lowry. Quant à Gay, il apporte son expérience, soulage DeMar DeRozan en attaque, mais aussi démontré qu’il restait formidable clutch player. On notera aussi qu’il a doublé sa moyenne d’interceptions (2.6 /m), et que dans son sillage, c’est tout Toronto qui défend mieux. A noter que le retour de blessure de Jonas Valanciunas est aussi pour beaucoup dans ce retour au premier plan des Raptors.

MEMPHIS

Avant : 29v-15d

Depuis : 8v-2d

Memphis a perdu son meilleur marqueur, mais l’équipe n’a peut-être jamais aussi bien joué avec 7 victoires de suite ! Il faut dire que les Grizzlies étaient habitués à jouer sans lui puisqu’il avait manqué toute la fin de la saison 2010/11, et que ça s’était déjà bien passé puisque l’équipe avait alors éliminé les Spurs, avant de tomber en sept manches face au Thunder. La vie sans Gay, Memphis connaissait, et sans surprise, le groupe s’est parfaitement adapté. D’autant qu’il a récupéré un très bon joueur de devoir en la personne de Tayshaun Prince. L’ancien Piston forme avec Tony Allen une redoutable paire de défenseurs extérieurs, et il a déjà prouvé qu’on pouvait lui faire confiance pour scorer sur contre-attaque ou sur les ballons ressortis. A l’arrivée, Memphis défend encore mieux, et sa puissance collective impressionne. Impliqués dans le trade, Ed Davis et Austin Daye se sont parfaitement intégrés et apportent encore plus de densité à l’effectif. Quatrième au moment de l’échange, Memphis n’a pas bougé, mais a creusé l’écart avec Denver et Golden State, tout en se rapprochent des Clippers.

DETROIT

Avant : 17v-29d

Depuis : 4v-8d

Devant Toronto au moment du trade, les Pistons se retrouvent désormais deux places derrière. Non pas que l’arrivée de Jose Calderon soit un échec mais l’équipe a dû composer dans le même temps avec la blessure d’Andre Drummond, et désormais celle de Brandon Knight. Et comme ils ont perdu un joueur d’expérience et emblématique comme Tayshaun Prince, l’heure est encore à la transition. Difficile donc d’en tirer des conclusions puisque Detroit n’a pas pu jouer avec toutes ses armes. On note tout de même que l’Espagnol est l’organisateur qui manquait à cette équipe, et qu’il permet d’utiliser Rodney Stuckey en véritable deuxième arrière. Il n’empêche que, contrairement à Toronto, Detroit peut faire une croix sur les playoffs, et préparer la saison prochaine. Avec ou sans Calderon puisqu’il est en fin de contrat…