Les soucis des Lakers ne sont jamais les siens, ça lui en touche une sans faire bouger l’autre, comme disait Jacques Chirac. Défaite ou victoire, il arbore le même faciès, avec ce sourire chafouin et cynique, difficile à percer. Enfant adulte, Andrew Bynum a l’insouciance de son âge et de sa fiche de paye. Leader il n’est pas et ne sera sans doute jamais.
Gentil garçon ou tête à claque j’men foutiste, le pivot All Star fait parler de lui depuis plusieurs semaines. La franchise vient même de lui coller une amende pour son manque de respect chronique envers Mike Brown et les règles collectives de la vie de groupe. Seulement voilà, dans une ligue où les big men talentueux et constants sont rares, Drew peut se permettre d’être collé par le principal, ses notes parlent pour lui avec ses 18,3 points et 12,1 rebonds de moyenne.
Dans un entretien accordé au LA Times mardi, Mitch Kupchak affirme que le pivot étoilé fait plus que jamais partie des plans. « Malgré les récents événements, notre approche envers Andrew n’a pas changé », assure le GM des Lakers. « Il est le pivot titulaire de l’Ouest au All Star Game, pourquoi ne ferions-nous pas tout notre possible pour le conserver parmi nous ? » poursuit Kupchak, déçu par le comportement de son joueur et qui s’en est entretenu avec lui récemment.
En restant de son côté lors d’un temps mort face aux Hornets, « pour retrouver mon zen », rigola-t-il ensuite, le pote de Kobe a fait jaser la presse. Mais Kupchack a le recul du décideur. Et l’expérience du vétéran. « Parfois avec les jeunes joueurs, vous êtes déçus ou agréablement surpris. Andrew a ses hauts et ses bas, mais c’est un garçon intelligent », confie la tête pensante de la franchise aux 16 titres NBA.
Le mois dernier, Kupchack confiait au LA Times que les Lakers allaient lever l’option de 16,1 millions de dollars sur Bynum, qui sera free-agent au 1er juillet 2013, sauf si entre-temps le front office l’a fait prolonger. Ce vers quoi on devrait tendre, à moins que Drew pousse le bouchon encore un peu plus loin.