Dans le Minnesota, le jaune est noir. Très noir. Comme la couleur de la bête vorace qui depuis 19 matches maintenant sort les dents et couchent ses Loups à terre.
La malédiction des Anges continue donc pour les Wolves (sans Michael Beasley), logiquement battus par des Angelinos en tête tout le match (97-92). Barnes impeccable (15 pt), Kobe a pu se reposer, un peu, après les prolongations de Memphis et New Orleans. Sessions a réussi ses débuts.
Troisième meilleure défense de la ligue au pourcentage de réussite adverse, les Lakers sont en plus bougrement efficaces pour gripper les Loups cette saison. Le premier quart temps en apporte la preuve sur un plateau doré avec un immonde 7/22 sorti des bois par Kevin Love (4/10) et ses potes.
Si Bynum joue des fesses mais fait choux blanc (0/4), Nikola Pekovic rend la même pâle copie offensive (1/5) et Minnesota (5 balles perdues) s’en sorte bien avec quatre unités de débours après 12 minutes. Kobe et Pau Gasol cumulent 15 des 23 points angelinos.
Minny échec et Matt
Sur le banc pour débuter le deuxième quart, Kobe laisse Matt Barnes faire le boulot. Le frêle tatoué la joue cadre supérieur (8 pts) et met dans la bain le chouchou du soir Ramon Sessions. Pour sa première au Staples Center, l’arrière n’est plus assez Cavalier pour avoir l’impolitesse de décevoir l’assistance. « Le départ de Fisher est une perte », assurait Mike Brown en préambule. L’arrivée de Sessions est en revanche un vrai gain.
Sa vitesse d’exécution et son drive sont presque une bénédiction et dans son premier pas, même Josh McRoberts s’invite à la teuf des remplaçants avec deux dunks alla Griffin comme dirait Messina. Mais bon, le patron rappelle que les envolées, ça reste quand même sa touche, postérise Pekovic et donne 14 points d’avance aux hôtes.
Love enfile 5 points de suite pour ramener ses Wolves à -9 à la pause (41-50). JJ Barea a remis de l’ordre dans la maison sur les balles perdues mais l’adresse reste un souci chez les Wolves, avec Pekovic et Love prenant plus de la moitié des tirs à deux (11/24 pour la paire).
Kobe, le patron a toujours raison
La Love-dépendance tourne à la caricature en début de troisième quart temps alors que Pau fait étalage de son shoot au périmètre. La défense des Lakers franchit un degré d’intensité supplémentaire avec World Peace en chien de garde modèle. Minnesota patine et se retrouve à -16 avec 3 minutes à jouer dans le quart temps. Kobe prend feu pour répondre à Ridnour mais Minnesota n’abdique pas. Le Loup a le poil tenace même quand il est mordu (74-61 en fin de 3e QT).
Même quand Bynum continue à prendre le roc monténégrin en pleine poire, LA garde son matelas. Ce n’est pas un hasard si Brown a remis Barnes sur le parquet quand les Wolves revenaient à -7. Non plus s’il sort Bynum, éteint par Pekovic, pour remettre Gasol, plus mobile. Mais comme Love en profite immédiatement, le pivot All Star revient pour le money time (82-76 avec 5 minutes à jouer). Bynum sort de l’entonnoir balkan le temps de laisser Kobe mettre les shoots cruciaux. Minnesota n’aura même pas fait douter des Lakers qui en sont à cinq succès consécutifs.
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