Un automne sans un bon soap-opera « Starbury partira, partira pas ? » est une fin d’été maussade à New-York. Depuis trois ans, à la même période, le meneur à la tête de chou fait sa diva et le feuilleton remplit les colonnes des tabloids de Gotham. Cette fois, la situation est un tantinet différente pour l’ex-petit Prince de Brooklyn puisqu’il est devenu complètement indésirable. Persona non grata. Vade retro satanas. Comme le dit en toute intimité un proche du staff technique des Knicks, « un léopard ne change pas de peau » : sous entendu Starbury sera toujours le même égoiste, capricieux et individualiste. D’Antoni n’en veut plus. Marbury veut jouer mais ne va rien céder aux Knicks. Le bras de fer a commencé.
Les deux hommes se sont entretenus pendant dix minutes avant la lourde défaite à Philly. D’Antoni assure que la demande était réciproque, le meneur aux 21 millions de dollars de salaire a lui lancé aux médias que l’intitiative est venue du nouveau coach. Le joueur a clairement fait savoir qu’il ne demanderait pas à être libéré de son contrat et ne céderait pas un centime de ses émoluements. Il veut jouer, de préférence aux Knicks et pour l’instant prend son mal en patience. « Je serai free-agent à la fin de la saison et je dois montrer ce que je sais faire. J’ai toujours envie de jouer, j’aime toujours les fans ici et je veux gagner un championnat. Mais si on m’en empêche, il n’y a pas grande chose que je puisse faire. Je ne comprends pas pourquoi alors on m’a dit lors du training-camp qu’il s’agissait d’un nouveau départ« , assure Starbury dans les colonnes du New York Post.
L’ancien chouchou d’Isiah Thomas jouait en effet dans les 20 minutes par match en pré saison, avant que D’Antoni ne change d’avis et décide de laisser son très cher meneur sur la touche. « J’aurais probablement dû lui faire part de mes plans avant le premier match, mais à ce moment là je n’avais aucune idée que j’allais me passer de lui. On a pris une autre direction depuis et Stephon n’entre pas dans les plans. Et ce n’est pas un joueur qu’on peut garder sur le banc tout le match pour lui offrir quelques minutes ça et là », assure, lui ,l’Italo-américain, avec une mauvaise foi à faire sourire même le plus crédule des fans.
Et si les Knicks, tout simplement, attendaient que Marbury craque et s’en aille sans l’intégralité de son dû ? Après deux mois de DNP Marbury sera peut-être moins enclin à sourire patiemment sur le banc en papautant avec ses coéquipiers. D’Antoni clairement n’en veut plus et son discours de « la porte est toujours ouverte » est un copier-coller de Domenech commentant les oubliés éternels de ses sélections. Le feuilleton promet d’être passionnant.