Après le match dantesque de Paul Millsap hier contre Miami, Utah continuait son road-trip floridien à la rencontre du Magic un peu plus au nord. Jameer Nelson faisait son retour en survet après sa blessure à la cheville gauche. Deux armadas allaient s’affronter dans un duel des opposés. D’une part, le meilleur meneur de la ligue : Deron Williams. Et d’autre part, le meilleur pivot de la ligue : Dwight Howard.
Et, surprise, le Jazz s’est de nouveau imposé derrière un Deron Williams tonitruant (30 points, 14 passes) et un duo Millsap/Jefferson ultra-efficace.
Stan Van Gundy faisait encore confiance à Ryan Anderson dans le cinq majeur, mais dans l’opposition contre Millsap chaud comme la braise, une petite minute suffit à le faire se raviser et envoyer Brandon Bass en lieu et place de l’ancien Net. Le début de rencontre est frustrant pour le Magic. Orlando perd 9 balles au total dans la période et c’est seulement sur le shoot au buzzer de Vince Carter qu’elle prend l’avantage au score (23-22). Le Jazz est bien en rythme avec un jeu de passe, notamment à l’intérieur, qui annihile les efforts défensifs du Magic.
Le second quart temps confirme la gabegie offensive des deux équipes. Le spectacle offert n’est pas de grande qualité, et l’hérésie offensive continue. 19 pertes de balles combinées depuis le début du match. Rajoutez à cela les interminables pauses publicitaires ordonnées par ESPN et vous obtenez un triste deuxième quart. Heureusement, le Magic s’emballe à nouveau dans la dernière minute, infligeant un rapide 12-0 sur deux trois points de Rashard Lewis. Utah est acculé et accuse donc un débours de 10 points à la pause : 45-35.
Et cette soudaine saillie n’était pas un feu de paille. Utah a définitivement la tête dans le sac au retour des vestiaires alors que le Magic retrouve son jeu offensif. Après une belle circulation en périphérie, Bass dunke sur un passe et va d’école en fin de possession. Puis c’est Carter qui se rappelle à notre bon souvenir de marsupilami avec un dunk en contre attaque sur décalage de Bass. Et l’inévitable double B qui conclue un alley oop servi par Nelson. Trois actions d’éclat enchaînées simplement et Orlando mène 60 à 46. Enfin, le spectacle est au rendez-vous !
Orlando montait jusqu’à 18 points d’écart (74-56) sur un autre trois points de Lewis (16 points et 7 rebonds). Mais c’était là le dernier signe de vie qu’allaient montrer les locaux. Le Jazz prenait littéralement feu en fin de troisième période pour ne plus lâcher la pression. Transfiguré dans le jeu, à l’instar de leur meneur Deron Williams, Utah infligeait un 24-2 fatal à Orlando. Et après un retour fracassant à Miami, le Jazz récidivait. Menés par son trio Williams, Millsap (23 points) et Jefferson (21 points et 8 rebonds), Utah s’imposait à nouveau en revenant du diable vauvert.
Van Gundy qui pensait avoir la rencontre au creux de la main était outré après le match, qualifiant le jeu de son équipe de « ridicule pour une équipe professionnelle ».
« Quand je vois que l’on commet 21 pertes de balle et qu’on laisse pour la troisième fois de suite notre adversaire shooter à plus de 50% de réussite, je sais que nous sommes face à un problème, » ruminait le moustachu.
Au final, Utah s’impose 104 à 94 dans une « défaite perturbante » pour le Magic, la première dans son enceinte de l’Amway Center.
Pour Utah, la sortie en Floride est douce. Deux victoires sans crier gare et en revenant de loin. Millsap continue de jouer comme un All Star puisque ses trois dernières sorties se soldent d’une moyenne de 31 points assortis de 9 rebonds.
Highlights
Boxscore
|
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|