Un grand Paul Pierce envoie Boston en finale

Boston avait-il perdu le « momentum » de la série ? Orlando avait-il pris le dessus par son agressivité constante, et allait-il réussir à forcer un match 7 historique ?

Autant de questions qui devaient livrer leurs réponses cette nuit. Mais plus que des réponses une affirmation s’est imposée : Boston est bien la meilleure équipe de l’Est.

Retour sur la nuit qui a envoyé les Celtics en finale, à la suite d’une prestation impressionnante de maitrise et de jeu collectif.

1ère mi-temps

Le premier à vraiment rentrer dans son match est Rajon Rondo avec 9 pts et une intensité présente dès le début de la rencontre.
Sur le terrain, l’agressivité est palpable. En témoigne le premier contact entre Kevin Garnett et Dwight Howard mais le pivot du Magic reste calme et réussit son entame de match avec notamment 3 dunks et un and1 venu d’ailleurs.
La fin du quart-temps voit les Celtics prendre 10 pts d’avance, mais aussi perdre temporairement Rondo, le meneur ayant lourdement chuté sur ses hanches. Il rassure tout le monde en mettant ses deux lancers…
30-19 pour les Celtics après 12 minutes avec 12 pts de Rondo et 8 de Pierce.
Le score est lourd mais reflète une réalité simple : Boston fait circuler le ballon, pas Orlando.
Le deuxième quart temps est un show d’un bonhomme qu’on n’attendait pas, Nate Robinson.
L’ancien Knick profite du repos forcé de Rondo pour inscrire 2 paniers à 3 pts, et l’écart monte à 42-27, + 15 ! Le lutin finira avec 13 pts, son record en playoffs.
Il faudra le retour de Vince Carter pour éviter un naufrage trop tôt, mais la défense des C’s ne fléchit pas : + 13 à la pause (55-42).

2ème mi-temps

Le début de seconde période est toujours contrôlé par les Celtics malgré le pilonnage d’Howard par ses coéquipiers. Le pivot a tous les ballons mais la défense de Boston est impressionnante. De l’autre côté du terrain,  Boston opte pour donner le ballon en semi-post up à Rajon Rondo pour profiter de son avantage de taille sur Nelson. La réussite est là : le jeu des Celtics est plus ouvert et le ballon circule encore plus. Boston débute le quart-temps par un 11-2 quasi décisif.

L’entrée de Brandon Bass ne change rien, et la réussite à 3-pts de Boston fait encore grimper l’écart. 82-61 à l’entame du dernier quart temps.
Le money time est celui d’un homme, le MVP de la rencontre Paul Pierce.
« The Truth » réussit tout ce qu’il tente. La finale est en vue, mais Boston décide alors à 10 minutes de la fin de manger le chrono.
Malgré une petite frayeur obligeant Doc Rivers à prendre un temps mort pour remobiliser les troupes, les Celtics ne seront plus inquiétés, et c’est sous des « Beat L.A » de leur public qu’ils s’imposent 96-84. Quelle maitrise et quelle confiance pour une équipe donnée perdante dans beaucoup de médias depuis un mois.
Pierce finit la rencontre avec 31 pts, 11 rbds, 5 pds ! Ray Allen ajoute 20 points. Seul Rasheed Wallace, blessé au dos, n’a pas son rendement habituel.

Boston jouera donc sa deuxième finale en trois ans, et commencera sa série quoi qu’il arrive à l’Ouest jeudi prochain. D’ici là, les Celtics vont profiter de ce break de six jours pour recharger leurs batteries.

Ils ont encore un combat à livrer.Le plus difficile mais probablement le plus beau, les finals NBA.

Pour Orlando, cette saison est un échec. Malgré un gros recrutement, l’équipe a fait moins bien que l’an passé. Sans doute qu’on peut s’attendre à du changement dans les semaines à venir…