Les Cavs passent la 50e sans leurs trois joueurs majeurs

S’ils avaient perdu, pas grand monde ne leur en aurait voulu. Il est vrai que les Cavaliers devaient dénoter hier soir à la Quicken Loans Arena l’absence conjuguée de LeBron James (au repos à cause de sa cheville) et de Shaquille O’Neal (blessé au pouce) et qu’Antawn Jamison a passé la majeure partie de la deuxième mi-temps dans le vestiaire à passer de la glace sur un genou endolori. En face, les Spurs faisaient « simplement » sans Tony Parker.

Malgré cela, les hommes de Mike Brown deviennent la première équipe cette saison a atteindre le total de 50 victoires en dominant San Antonio 97-95. Manu Ginobili, titularisé à l’aile, avait pourtant sorti son costume de sauveur avec 38 pts dont 21 à 3-pts, mais l’adresse générale des Spurs fut insuffisante face au collectif presque sans faille de Cleveland.

« On avait une belle opportunité, peu d’équipes peuvent venir ici et l’emporter » commente El Manu après la rencontre. « LeBron ne jouait pas, Jamison n’a pas joué la deuxième mi-temps et Shaq n’était pas là. On a foiré une belle occasion. »

Une très belle même tant la victoire semblait à leur portée. Les Spurs ont mené de 8 points en début de troisième quart-temps puis de 6 en début de quatrième. Mais la défense des Cavs empêchant les transitions texanes et quelques balles perdues dans les moments cruciaux ont eu raison de cette avance d’autant qu’en face, même les remplaçants (West 16 pts, Varejao 11 pts-9 rbds) se sont élevés au niveau des titulaires, emmenés par un Mo Williams proche du triple-double avec 17 pts, 8 rbds et 8 pds.
Ce qui n’était pas le cas chez les Spurs, ou Richard Jefferson traîne sa misère (un seul panier, tout seul sur contre attaque) et où Roger Mason va devoir retravailler son coup d’oeil. 1/10 aux shoots seulement pour « Junior » dont un affreux 0/8 à 3-pts, avec en huitième et dernier loupé un tir qui aurait pu changer le cours du match.

Il restait 4 secondes à jouer et San Antonio était mené 95-92. Les Spurs auraient donc pu recoller au score après une dernière minute folle entamée par une interception de David Delonte West sur Tim Duncan, menant à une faute de Gino. Deux lancers convertis et les Cavs mènent de 3 points 93-90. Derrière, c’est un festival de ratés à 3-pts pour les Spurs jusqu’à celui réussi par l’ailier argentin. 3-pts ? Non décident les arbitres (et ils ont raison) après la vidéo car Ginobili a mordu la ligne. Lui dit que non et il ne veut pas en… démordre :

« Le ralenti était quand même clair. Un pouce. Je sais que j’étais devant la ligne c’est pour ça que j’ai reculé. J’étais pratiquement sûr que c’était à trois points mais j’ai alors vu l’arbitre demander la vidéo avec son air aussi certain. C’est dommage. C’était un tir difficile et il aurait changé le match. »

Les Spurs ne reviennent donc qu’à 1 point avant de céder sous les lancers-francs de Mo Williams et d’Anderson Varejao. Le 3-pts au buzzer de Ginobili, bien valable celui-là, ne changera rien, c’est celui de Roger Mason qu’il aurait fallu rentrer.

Les Cavs pouvaient se congratuler mais la nouvelle de la blessure de Jamison peut les inquiéter. L’ancien Wizard passera une IRM aujourd’hui pour déterminer la profondeur du mal.