Pau Gasol de retour, les Lakers en roue libre !

Chicago Bulls – Los Angeles Lakers. Un meneur contre un arrière. C’était le choc mythique entre Magic et Jordan dans les années 1990.

En cette fin des années 2000, le duel prend une nouvelle teneur, et les rôles sont inversés. Derrick Rose, le meneur supersonique des Bulls veut confirmer sa première campagne NBA couronnée du titre de meilleur rookie ; et Kobe Bryant veut lui encore et toujours élargir son argenterie d’une énième bague de champion.

Au milieu de ce duel, un invité surprise : Pau Gasol, de retour de blessure.

Le match débute lentement. Les Lakers comptent sur le retour de Pau Gasol, et celui-ci est bien présent (14 points en première période ; 24 et 13 rebonds en tout). De l’autre côté, c’est Taj Gibson à la conclusion d’un alley-oop de Brad Miller qui fait lever le banc des Bulls. Le score est serré, on se jauge encore. 25-19 à la fin du premier quart-temps.

Dans le deuxième quart-temps, la température monte de quelques degrés, et sous la houlette du vieux roublard Derek Fisher, auteur de cinq points d’affilée dont une interception sur Jooks, cela permet aux Angelinos de créer un premier écart. Rose étant assez maladroit dans ses tirs, malgré de bonnes pénétrations au cordeau, c’est surtout John Salmons qui alimente la marque (18 à la pause et en tout). Kobe aussi est maladroit mais, avec Pau et Bynum (11 points et 8 rebonds) bien présents à l’intérieur, les Lakers imposent un rythme d’enfer. L’écart s’est stabilisé à +11 à mi-chemin (53-42).

Après la pause, les Lakers reprennent leur habitude très ‘Jacksonienne’ de prendre l’adversaire à la gorge. Et si Derrick Rose retrouve de l’adresse (scorant 20 points et surtout à 7/7 en seconde période), les champions en titre continuent d’insister à l’intérieur avec leurs monstres physiques. L’écart grimpe tranquillement à + 17 sans que les Bulls ne semblent pouvoir rien faire pour l’empêcher.

Avec le retour de Pau, les Lakers font définitivement peur. Le dernier quart-temps est une pure formalité avec une bonne circulation de la balle côté Lakers, et une adresse toujours aussi déficiente pour les Bulls, notamment pour Deng (3/11) bien défendu par Ron Artest (15 points). Kobe n’a pas eu à forcer son talent, et pourtant il flirte avec le triple-double (21 points, 9 rebonds, 8 passes). Joakim Noah était bien seul dans la raquette, mais est encore à créditer d’une belle sortie (12 points 15 rebonds).

La route est encore longue dans cette jeune saison, et s’il sera difficile (comme le prédisait Reggie Miller) de battre le record des Jordan boys de 1996 (72 victoires), il est clair que les Lakers sont les principaux favoris à leur propre succession.

Leur force intérieure est sans commune mesure (Gasol, Bynum, Odom), et le renfort d’Artest, plus les intangibles Fisher et Bryant évidemment, l’ensemble présente un effectif sans faille et quasi doublé à tous les postes. A la concurrence de trouver des failles dans ce qui semble être un insubmersible…

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