Orlando assure le minimum sans briller

Ne dit-on pas que la marque des grandes équipes est de savoir gagner même quand elles jouent mal ? A l’instar des Lakers face au Thunder, ce Magic là n’impressionne pas depuis le début des playoffs.

Mais le voilà qui mène 2-0 depuis mercredi soir, quand l’année passée à la même période les Sixers profitaient de leurs errements pour prendre les devants 2-1 d’une série remportée aux forceps.

« Nous jouons pour quelque chose de plus grand que les statistiques des uns et des autres. Je n’ai pas le droit de me laisser distraire et contrarié par mon jeu », assure Dwight Howard, qui comme Vince Carter n’a pas encore passé la cinquième.

Le moteur reste bridé. « Heureusement pour nous, nous avons beaucoup d’armes », confie Carter, auteur de 19 pts. Charlotte va donc devoir attendre de retrouver son antre pour espérer offrir au boss Michael Jordan la première victoire en playoffs de la franchise. Les 21 ballons perdus et un manque coupable d’agressivité ont empêché les Bobcats de rêver à ce succès en terre floridienne.

Un panier pour six turnovers dans les huit premières minutes: difficile de faire pire comme départ pour des Bobcats fantomatiques. Larry Brown prendra même une faute technique de colère et de frustration dans le deuxième quart-temps.

« J’ai trois joueurs seulement ce soir qui ont été sur la ligne des lancers-francs, et un n’en a shooté qu’un seul. On ne peut pas gagner un match comme ça. Il faut qu’on se fasse plus respecter« , regrette le Professeur, déçu par le non match de ses troupes.

A part Stephen Jackson, pourtant diminué physiquement, aucun joueur n’a été au niveau nécessaire pour un match de playoffs à l’extérieur. Boris Diaw a du mal face à Rashard Lewis. Sous les panneaux, le trio Ratliff-Mohammed-Chandler n’apporte pas assez en attaque.

« On attend qu’ils frappent pour répondre, mais c’est trop tard. Ils jouent avec plus d’envie de gagner que nous, sont plus physiques, plus agressifs« , constate Jackson.

Très discret en première période, le duo Carter-Howard enfile 21 points en seconde pour aider le Magic à faire la différence après une première mi-temps horrible de déchets et de maladresse. Le finaliste 2009 prendra 20 points d’avance et se reposera tranquillement sur ce laurier, sans forcer. Mais clairement, ce qui à l’heure actuelle suffit face aux Bobcats, ne sera pas assez face du plus gros gibier. Stan Van Gundy le sait mais fait fi de s’en inquiéter pour l’instant. Pour l’instant, il voit que son équipe mène 2-0 quand elle a passé son temps dos au mur l’an passé, où sur ses quatre séries elle a toujours été menée sauf face aux Cavs. Match 3 samedi à Charlotte. Michael Jordan sera encore sur le banc. Larry Brown sera encore nerveux. Les Bobcats seront-ils encore amorphes ?