Kobe Bryant (39 points) rend le Thunder muet

Ce fut compliqué pour des Lakers embourbés dans leurs problèmes d’attaque habituels. Après une première victoire plutôt contrôlée, Los Angeles est retombé dans ses travers, éloignant la balle du panier. Malgré tout, et grâce à un Kobe Bryant une nouvelle fois décisif dans le dernier quart-temps, les Lakers se rendront à Oklahoma City sereins.

Les joueurs du Thunder peuvent eux continuer à espérer. En faisant plus que résister à l’intérieur, en augmentant leur intensité défensive, ils ont prouvé qu’ils pouvaient lutter dans cette série. Un manque d’expérience dans les instants décisifs et un peu de précipitation leur ont ôté la victoire. Pour cette fois.

Un début de match à l’avantage du Thunder avec un premier panier de Thabo Sefolosha précédait un défilé à 3 points pour les deux équipes. Los Angeles prenait les devants en fin de premier quart-temps, 26-18, grâce à une bonne adresse extérieure.

Un mal pour un bien pour les Lakers qui oubliaient leurs intérieurs, Andrew Bynum et Pau Gasol devant se contenter des miettes ou des rebonds offensifs en attaque.

Le Thunder tentait lui de se rapprocher du cercle mais buttait sur les grandes tiges californiennes. Westbrook était de plus gêné par les fautes sur le rusé Fisher et Durant ratait même un dunk en contre-attaque. Une première.

L’énergie changea de camp lors du deuxième quart. Misant beaucoup trop sur son adresse de loin, remisant son jeu de passe à la cave, les Lakers permettaient au Thunder de revenir dans le match. Plus agressifs, plus rapides, les hommes de Scott Brooks prenaient les devants à la mi-temps et le Staples Center se préparait à vivre une mauvaise soirée.

Au retour de vestiaire, Gasol montrait enfin plus d’agressivité et rendait le jeu plus fluide pour les siens. Los Angeles reprenait l’avantage mais Kevin Durant ne lâchait pas, agrémentant la marque face à la défense de Ron Artest. Serge Ibaka (7 des 17 contres de son équipe !) enchainait lui les contres face à des Lakers qui ont tendance à plus chercher la faute que le panier. Une mauvaise habitude qui peut coûter cher en playoffs.

C’est d’ailleurs le même Ibaka qui remettait les deux équipes à égalité en début de quatrième quart-temps. Mais on était rentré dans l’aire de jeu de Kobe Bryant. Devant les yeux de son père, venu le voir pour la première fois depuis 5 ans, et défendu par Jeff Green (Thabo Sefolosha étant laissé sur le banc, sans doute pour privilégier une meilleure option offensive), le Black Mamba enchainait les paniers.

Alors que Phil Jackson déclarait avant le match que son arrière devait shooter moins ou mieux, Bryant répondait en portant les Lakers sur ses épaules. Avec Gasol, ils permettaient à Los Angeles de garder la tête avant que deux fautes de Fisher ne donnent à Russell Westbrook l’occasion de prendre l’avantage au score.

Bryant jouait alors de technique pour récolter les lancers. 5 points d’avance pour Los Angeles face à un Thunder qui souffrait en attaque, à l’image d’un Kevin Durant qui aura eu bien du mal dans la période décisive face aux mains actives de Ron Artest.

Jeff Green, encore une fois très maladroit, rentrait pourtant un shoot très compliqué pour ramener les siens à un petit point. Kobe Bryant héritait de deux lancers, ratait le premier et mettait le second. 94-92. 15 secondes à jouer et balle à Oklahoma City.

Pour s’offrir plusieurs chances de retour, le Thunder ne jouait pas le shoot au buzzer et Kevin Durant dégainait à 7 secondes du terme. Ron Artest était parfaitement sur lui et son shoot ricochait sur le cercle. Faute sur Gasol qui ne mettait qu’un lancer sur deux.

Nouvelle balle de match pour Oklahoma City qui confiait son sort au maladroit Green. Un bon écran d’Ibaka lui offrait un shoot ouvert malgré les longs bras de Lamar Odom. Encore raté, et le Staples Center pouvait souffler.

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