Brandon Roy (41 points) repousse les Warriors

Golden State – Portland, ou le match de deux équipes éclopées à l’intérieur : Andris Biedrins et Ronny Turiaf côté Warriors, Greg Oden Joel Przybilla côté Blazers. Certes, Anthony Tolliver et Marcus Camby sont bien là, mais en l’absence des têtes d’affiches de la raquette, allait-on assister à une rencontre où le « small ball » serait roi ?

En tout cas chez les Warriors, avec la vitesse de Stephen Curry et la hargne et les moves de Monta Ellis, on a une traction arrière au potentiel démoniaque assez impressionnant. Avec son style résolument tourné vers l’attaque, cette équipe oblige plus ou moins ses adversaires à tomber dans la surenchère offensive. C’est ce qui s’est passé contre les Blazers, où Brandon Roy a été « obligé » de faire avancer le tableau d’affichage en scorant 41 points.

Première mi-temps

Titularisé pour son retour, Ellis peinait à retrouver son rythme tandis que le Corey Maggette entrait dans le match comme s’il s’agissait de son dernier. Avec 16 points à la mi-temps, il était le meilleur scoreur pour son équipe avec le surprenant Anthony Tolliver qui remplace de belle manière ( 14 pts et 11 rbds) Ronny Turiaf encore en proie à un genou douloureux à l’intérieur. Pour les pionniers de l’Oregon, c’était Brandon Roy qui assurait la marque et affichait déjà 24 points après qu’autant de minutes se sont écoulées dans ce match serré. 2 petits points d’avance pour les Californiens du nord à la pause (60-58).

Deuxième mi-temps

Au retour des vestiaires, les Warriors sortent tambour battant. Stephen Curry, que l’on n’avait pas encore vu, sort enfin de sa boite. Il se contentera au final de 15 pts car il perdra son adresse par la suite mais sur cette séquence, il lance une série favorable à son équipe. Un 15-4 qui fait mal à des Blazers curieusement apathiques. Bien que Roy continue à scorer, et Camby à gober les rebonds (17 unités), Portland n’y arrive pas. Leur jeu intérieur, et Aldridge en particulier, est inexistant. Les Warriors réussissent dans leur entreprise de démolition du jeu adverse, et eux poursuivent leur marche en avant avec un Ellis enfin en jambes (17 points). Avant le dernier quart, un premier écart est fait : +13 (96-83) pour Golden State.

En début de quatrième quart-temps, Portland pose son jeu et accède ainsi plus facilement au panier. La paire Roy-Aldridge fait le boulot et l’écart se réduit petit à petit. 98-93 avec 7’30 à jouer. Mais Golden State remet quatre points de plus et on commence à douter pour les joueurs de McMillan : il en faudrait peu pour qu’il reviennent mais ils n’y arrivent pas.
Sauf qu’un nouveau 3-pts de Rudy Fernandez ramène l’écart à -3 avec 5 minutes 30 à jouer. Don Nelson provoque un temps mort immédiat et relance son duo Curry-Ellis. Raté à 3-pts pour le second et Rudy qui remet ça de son côté : égalité !

On ne sent aucune sérénité côté Warriors, la balle vole de main en main sans destination précise et se retrouve souvent en touche ou dans les mains des Blazers.
Le temps s’écoule et une faute durement sifflée sur Monta Ellis envoie Andre Miller aux lancers-francs ce qui donne 3 points d’avance pour Portland à 2’30 de la fin. Encore un 3-pts manqué par Curry : les Warriors ont perdu leur adresse et viennent de subir un 12-0. Ils ne rentrent rien et Correy Maggette a complètement disparu de la circulation. Leurs fautes offrent des lancers à leurs adversaires. Sur un And1, Aldridge offre 6 points d’avance aux siens.

Stephen Curry rentre enfin un panier bonifié : l’espoir revient mais Reggie Williams manque le sien. Les dernières actions sont à l’image de ce quart-temps : sans rebond, les Warriors sont impuissant. Toutes les balles reviennent dans les mains des Blazers qui remportent ce quart-temps 27-9 et s’imposent finalement 110-105.