Quand Starbury et Big Baby font la paire, le Magic trépasse

En l’emportant 92-88 cette nuit au Garden face à Orlando, Boston a fait un grand pas vers la qualification en finale de conférence. Le Magic, pas encore remis de la défaite au buzzer du match précédent, est retombé dans ses pires travers des playoffs en laissant filer une avance de 14 pts à 9 minutes de la fin. Les Floridiens menaient encore de 10 pts à 5’39 de la fin, mais n’ont par la suite plus marqué un panier. Juste 3 lancers-francs.

Entre maladresse crasse, mauvais choix tactiques et rebonds manqués, ils ont laissé les artificiers verts renverser le score : Ray Allen à 3-pts, Glen Davis meilleur marqueur de son équipe avec 22 pts et des lancers-francs décisifs, Paul Pierce frôlant le triple-double (19 pts, 9 rbds, 8 pds). Ils ont surtout pâti du boulot énorme que venait d’accomplir Stephon Marbury en début de quatrième quart-temps. Oui, vous avez bien lu, Stephon Marbury a fait parler la poudre à Boston.

Comment ? Tout simplement en plantant 12 pts en un peu plus de 5 minutes. 12 des 16 premiers points des champions en titre dans cette période où il a fait tourner en bourrique les défenseurs du Magic et réussi tout ce qu’il tentait, que ce soit à 3-pts, en pénétration ou à mi-distance. Starbury is back, pouvait-on penser. Mais l’intéressé la joue plus modeste :

« Je joue au basket cette année, pour moi c’était déjà suffisant. Je savais que j’étais béni d’avoir pu revenir sur les parquets après une année sans jouer. Je suis tout simplement heureux d’avoir eu cette opportunité et de pouvoir aider les Celtics à gagner une nouvelle fois le championnat. »

Jamais Orlando n’aurait dû laisser filer ce match. Les hommes de Stan Van Gundy vont s’en mordre les doigts longtemps. Un coach qui par ailleurs ne décolèrait pas après une décision arbitrale litigieuse. Alors qu’il restait 37 secondes à jouer (et 1 point d’avance seulement pour le Magic), Rajon Rondo se loupe à 3-pts avec ce qui semble être un air-ball mais les arbitres accordent le rebond à Perkins, un temps mort pour les C’s et de fait, une nouvelle possession à 24 secondes pour eux, considérant que la balle avait touché l’arceau. Ce qui au vu des images, elles ne semble pas faire.

« Regardez les images et puis vous pouvez écrire que la balle a touché l’arceau, ou qu’elle ne l’a pas touché. Mais vous vouliez que ce soit le coach qui le dise. Alors comme ça je donnerai de l’argent à la ligue et je passerai pour un pleurnichard ou quelque chose comme ça. On joue Boston, ce sont les champions en titre, c’est comme ça que ça se passe. Mais vous ne pouvez pas vous en remettre à un jugement des arbitres, il faut les bousculer sur le terrain. »

Malheureusement, sur le terrain, il n’y eu pas de « bousculade » tellement les joueurs du Magic ont paru à côté de leurs pompes et des systèmes. Et s’ils ont mené si longtemps, c’est d’abord du fait de la maladresse des Celtics (36% sur les trois premiers quart-temps, jusqu’au Marbury Show) que de leurs propres prouesses. Rashard Lewis termine avec 19 pts, Hedo Turkoglu avec 18 pts et Dwight Howard avec 12 pts seulement et 17 rbds. Un Superman qui a bien tenté la brique aux lancers-francs en toute fin de match pour se récupérer un alley-oop mais il s’est montré trop gourmand. Et qui peut à l’heure actuelle nourrir une fois de plus d’énormes regrets.

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