« C’est la défaite la plus difficile à encaisser de toute ma carrière. Nous ne devions jamais perdre ce match ».
Dirk Nowitzki a les boules, et tous ses coéquipiers aussi. Dallas menait 105-101 à 31 secondes de la fin. Ils avaient toutes les cartes en mains pour revenir à 2-1 dans leur série, mais voilà, une mauvaise gestion des derniers ballons, une incroyable erreur d’arbitrage et surtout le talent de Carmelo Anthony ont complètement inversé le cours du match.
D’abord, Melo a ramené les siens à 105-103. Il reste 30 secondes à jouer, et les Mavs décident de jouer à la limite des 24 secondes. C’est Nowitzki (33 pts, 16 rbds) qui décide de prendre le shot mais il le manque. Rebond Denver et temps-mort. Il reste 6.5 secondes à jouer.
Rick Carlisle est clair. Il dit à ses joueurs : « il nous reste une faute. Faites- la »!
C’est Antoine Wright qui décide de se sacrifier. Touche de Chauncey Billups (32 pts), qui donne à Carmelo Anthony (31 pts, 8 rbds). Antoine Wright tape la main de Melo mais les arbitres ne bronchent pas. La star des Nuggets file sur le côté droit pour se placer à 3-points. Antoine Wright le pousse alors vers le banc, mais les arbitres ne sifflent toujours pas, et Anthony en profite même pour se retrouver seul à 3-points.
Il shoote… et bingo ! 106-105 pour les Nuggets à 1 seconde de la fin.
Temps-mort pour Dallas mais la dernière possession et un shoot de Nowitzki ne donneront rien. Denver s’impose à Dallas, et mène 3-0 dans sa série !
Les Mavs, Mark Cuban en tête, sont fous de rage après les trois arbitres. Josh Howard commencent à se chauffer avec des Nuggets. Bref, dans un silence de cathédrale, c’est la confusion la plus totale.
Pourquoi n’ont-ils pas sifflés faute ?
« C’est une honte mais que voulez-vous, la NBA est comme ça parfois… » confiera Cuban.
« Que fallait-il que je fasse ? Que je le blesse pour avoir la faute ? » ajoute Wright.
Quelques minutes plus tard, la NBA déjugera les trois arbitres estimant qu’ils avaient oublié de siffler une faute intentionnelle à Wright.
Cela ne changera rien à l’histoire. Denver mène 3-0 et à un pied et demi en finale de conférence.
« On ne perd pas le match sur la dernière action » lâche Jason Kidd, bien plus lucide que ses coéquipiers.
« Franchement, je ne pense pas qu’il existe un match dans l’histoire où la ligne entre le 2-1 et le 3-0 ait été aussi fine » conclut le héros malheureux du match, Antoine Wright.
Résumé du match