[Carnet de bord d'Evan Fournier] On refait le match • Basket USA

Bonjour à tous. Me voilà de retour en France après plus de 24 heures de voyage. Merci à Nike pour la première classe. C’était frais. Quand j’ai vu la tête défaite des mecs de Vis Mon Match (qui voyageaient en éco) à l’arrivée à Paris, je me dis que c’est quand même bien agréable de voyager en luxe !

J’ai profité des temps d’attente lors du voyage pour lire vos commentaires. Je vous remercie pour votre soutien malgré ce match où je n’ai pas fait ce que j’aurai aimé. C’est sympa de voir que vous suivez même quand c’est un peu plus difficile pour moi. Bon, avant de refaire le match, justement, revenons sur vos commentaires.

Alors pour commencer, une petite rectification : mon père est entraîneur de judo. Pas de basket ! Il est venu avec ma mère ce week-end. C’est super de les avoir auprès de moi dans ces grands matchs ! Ils viennent tous les 15 jours à Poitiers et font également les déplacements.

Pour l’utilisation régulière de « frais » dans les chroniques… vous avez bien compris que c’est le private joke « fil conducteur » que j’entretiens avec vous. Si vous préférez un truc plus aseptisé, je dois être capable de le faire. Mais je vais prendre moins de plaisir à écrire, et vous moins de plaisir à lire. Et puis ce n’est pas non plus comme si je vous écrivais « tkt gro c tro fré » !

Pour finir… concernant mon look et ma coupe de cheveux… On m’a déjà comparé à M. Pokora, effectivement. Ce n’est pas volontaire cette ressemblance car je ne suis pas très fan de sa musique :-)

Muscler le haut du corps

Venons en maintenant au match. Je vous l’ai déjà dit, je ne suis pas content de moi. Après une nuit de réflexion et un réel effort d’introspection… je pense avoir identifié la cause profonde de mes difficultés dans cette rencontre. Contrairement a ce qui a été mis en place toute la semaine à l’entrainement, on a eu du Gatorade… Bleu pour le match ! J’avais pris mes repères avec le Orange toute la semaine moi. Je pense que c’est un coup d’USA Basketball ça. Ils perdent pas le nord les caincains. Tout est bon pour nous déstabiliser. Le souci du détail !

Ok, j’arrête mes bêtises. Ce qui s’est passé c’est que je n’ai pas su saisir les petites occasions qui permettent de faire la différence dans ces matchs particuliers… Comme a pu faire mon coéquipier Mateusz Ponitka. Il a mis deux paniers en début de match. Puis a scoré des layups ou des contre-attaques… pas forcément des trucs difficiles… Moi je n’ai pas réussi a chopper le truc et me mettre dans le match.

Ensuite, j’ai bien vu que physiquement je dois bosser. Ce n’est pas un problème de dureté, mais de capacités athlétiques. La différence entre dureté et « athlétisme » ? On va dire que la dureté ça se passe au sol, et que le côté athlétique c’est plus en l’air…

J’en ai parlé avec Larry, mon préparateur physique personnel. Il m’a dit qu’au niveau des jambes, je suis plutôt musclé pour mon gabarit. Par contre j’ai besoin de force en haut. Il va donc falloir que je fasse un programme, comme l’été dernier. J’ai pris 7 kilos quand même à l’intersaison. C’est un bon début.

Retour à la Pro A

Cet expérience du Hoop Summit doit me permettre de travailler plus pour atteindre mon objectif. Mon père m’a dit qu’une carrière de sportif de haut niveau est forcément construite sur des frustrations. Ce match à Portland en est une. Il faut rebondir, et repartir de l’avant. Ca passe par Poitiers. Une semaine d’entraînement, et un match très important ce week-end contre Strasbourg. D’ailleurs, j’espère que vous allez continuer à me suivre car comme on dit ici « l’aventure continue » !

Pour ce week-end, il faut que vous sachiez qu’on est 14^ème de Pro A. On se bat pour rester dans l’élite, mais Vichy qui est juste derrière nous (avec une victoire de moins) nous colle. Si on se fait passer devant, on risque de descendre. Il reste 5 matchs à jouer. Ce week-end c’est Strasbourg, qui a une victoire de plus que nous, et qui nous a battu de peu au match aller. On les reçoit à Saint-Eloi, dans notre petite salle où on est invaincus cette saison. Il faut gagner. Suivez ça sur www.pb86.fr ou sur notre facebook (www.facebook.com/poitiersbasket86).

Bon, et puis je ne pouvais pas fermer ce chapitre Portland que j’ai écrit pour/avec vous sans une petite leçon de « parler d’jeuns ». Je vois bien que vous avez déjà acquis les bases, donc je voudrais vous permettre de franchir un palier !

Quand quelque chose est « sympa », ou « cool », on dit « c’est frais ». Ça… vous maîtrisez. Maintenant quand c’est vraiment « trop sympa » ou « trop cool », on ne dit pas « c’est trop frais ». On dit « c’est easy ». Le niveau au dessus, c’est « c’est lourd ». Y’a qu’un niveau au dessus de ça… mais je le garde pour plus tard.

Je ne vous dis pas « adieu » car on se reverra…