Suite de notre tour d’horizon des équipes universitaires qui animeront la saison. Le sujet d’aujourd’hui : UCLA.
La mythique université de Los Angeles sort d’une saison catastrophique. Les Bruins pourront-ils rebondir cette saison? C’est à découvrir dans la suite de cet article.
Résultats saison dernière : 14v-18d, Pas qualifiés pour le tournoi NCAA
Le point positif pour les Bruins, est qu’ils ne peuvent pas faire pire que l’an dernier. 14 victoires pour 18 défaites, la première saison négative depuis 2003.
Dans une Pac-10 à son plus bas niveau depuis des lustres, UCLA n’a réussi à accrocher qu’une 5e place pour sa conférence. Les 3 Final Fours de suite sont loin et proches à la fois, la dernière apparition remonte à 2008, et pourtant la classe de recrutement de cette année là, la meilleure du pays, devait assurer aux Bruins encore deux ou trois ans de succès.
Mais UCLA prouve, notamment aux fans de Kentucky, que l’on ne peut pas éternellement gagner en NCAA lorsque ses meilleurs joueurs sont pris par la draft chaque année. Arrive un moment où tout ne se déroule pas comme prévu. Du côté de Westwood, ce fut justement cette classe de 2008 qui ne fut pas à la hauteur.
Annoncée comme pleine de futures stars NBA, il n’en reste aujourd’hui plus grand chose : Jrue Holiday, parti en NBA après une saison ; Drew Gordon, transféré à New Mexico en cours de saison dernière ; J’Mison Morgan, viré de l’équipe, il jouera à Baylor en 2011. Seuls Malcolm Lee et Jerime Anderson restent. Le premier fut le seul à sortir un petit peu la tête de l’eau l’an dernier, jouant meneur alors que son poste naturel est arrière, le second a compté autant de pertes de balle que de paniers…
Offensivement, la saison fut un calvaire de bout en bout : 1.058 point marqué par possession, malgré une réussite effective (FG+0.5x3Pts/FGA) de 52.6%, la 39e meilleure du pays. Mais les Bruins étaient incapables de capter un seul rebond offensif (305 captés sur l’ensemble de la saison, 289e de la D.I, pour comparer, Kentucky, 6e, en a capté 648), d’aller sur la ligne des lancers (202e au taux de lancers par match), et de garder la balle en main (21% de pertes de balle, 240e du pays).
Défensivement, la saison fut un vrai calvaire aussi, UCLA étant classé 138e du pays en efficacité défensive, Ben Howland ayant abandonné le un-contre-un qui faisait d’habitude la force de ses équipes, pour passer à une zone une bonne partie de la saison. C’est comme ça que UCLA en vint à perdre contre des équipes comme Portland, Cal-State Fullerton, Longbeach State, qui ne les avaient pas battus depuis 50 ans ou plus…
Mais le ménage a été fait, et de bonnes recrues arrivent. De plus Nikola Dragovic (aussi paresseux que maladroit) a quitté l’équipe après son année senior. Que demander de mieux ?
Mouvements
Départs : Michael Roll, James Keefe, Mustafa Abdul-Hamid, Mike Moser (transfert), Nikola Dragovic
Arrivées : David & Travis Wear (transfert UNC, éligibles en 2011), Joshua Smith, Tyler Lamb, Lazeric Jones (transfert junior college)
Joueurs à suivre
Joshua Smith
Pivot, 2m06
Le pivot devrait être la pierre angulaire de l’effectif de Ben Howland. Pesant près de 135 kilos actuellement, il s’est entraîné 3 fois par jour cet été pour être dans une forme optimale. Malgré son poids, il possède de très bonnes mains, un bon toucher, un jeu de jambes très vif, ainsi qu’un bon sens de la passe (il a fini meilleur passeur du tournoi de l’état de Washington, remporté par son lycée). L’an dernier, UCLA ne pouvait pas approcher de la ligne des lancers francs? Avec une présence comme celle de Joshua Smith dans la raquette, peut-être cela va-t-il changer un peu. Si le garçon est en forme, son potentiel est grand, mais sinon, ça sera dur pour lui et Bruins…
Tyler Lamb
Arrière, 1m93
Lamb ajoute de la profondeur au poste d’arrière, il soulagera Malcolm Lee. Il a un jeu très complet, malgré un tir qui a encore besoin d’un peu de travail. Il devrait contribuer tout de suite.
Lazeric Jones
Meneur, 1m88
Jerime Anderson n’a pas fait ses preuves l’an dernier, et c’est Lazeric Jones qui devrait occuper le poste de meneur cette saison. Le transfert de Junior College (sorte de pont préparatoire entre le lycée et l’université) devrait lui aussi être efficace dès le premier jour, il tournait à 14.5 pts, 5.7 ast et 3.7 int par match l’année dernière. Son point fort est la défense, ça tombe bien, c’est aussi le point faible des Bruins.
Le facteur X
Malcolm Lee
Considéré par beaucoup comme un potentiel lottery pick même après la saison catastrophique des Bruins, Lee a été obligé de mener le jeu du fait des piètres performances de Jerime Anderson et du manque de profondeur à ce poste (merci Jrue Holiday). Cette année, un Anderson plus mature et Lazeric Jones devraient se partager la mène, laissant Lee se concentrer sur son vrai poste d’arrière. UCLA étant toujours dans une période de reconstruction, le rôle de Malcolm Lee sera capital, notamment au scoring, d’ailleurs il a beaucoup travaillé son tir cet été, ce qui pourra être utile étant donné qu’il ne shootait qu’à 25% derrière l’arc l’an dernier.
La clé : la défense extérieure
La solide défense en un-contre-un de Ben Howland était une des forces principale de UCLA du temps des Westbrook, Holiday, et autres Collison, des joueurs rapides qui créaient beaucoup de paniers faciles sur des interceptions. Ses joueurs-là partis en NBA, l’équipe a perdu cette force mais cette année, on devrait voir une amélioration de ce côté-ci, car Lamb, Lee et Jones sont des joueurs agressifs en défense et athlétiques.
Il est trop tôt pour parler de retour au sommet de UCLA. L’équipe est jeune, mais pleine de promesses, Tyler Honeycutt, Malcolm Lee, Reevs Nelson et Joshua Smith forment une bonne ossature. Il reste encore beaucoup de travail pour avoir une équipe compétitive avec les meilleurs, mais dans une Pac-10 affaiblie, UCLA pourrait avoir un coup à jouer derrière Washington.