Rodrigue Beaubois s’installe comme starter

Sans tomber dans le chauvinisme compulsif, on peut affirmer que Rodrigue Beaubois est une des sensations du début de saison avec ses 7.6 pts de moyenne en seulement 11 minutes par match.
Après les summer leagues et une pré-saison où il aura affolé les compteurs avec quelques prestations de haut niveau, « Roddy » confirme pour l’instant qu’il a le niveau NBA. Et même plus !
Si on ne lui prédisait que des miettes en terme de temps de jeu chez les expérimentés Mavs, les évènements et la qualité affichée par Rodrigue le propulsent aujourd’hui dans le 5 majeur de son équipe, et Brandon Jennings himself dit de lui qu' »il est l’avenir de Dallas ».

Josh Howard étant blessé jusqu’à la fin du mois de décembre, Rick Carlisle dispose de J.J. Barea, Quinton Ross et Rodrigue pour assurer l’intérim. Le 4 novembre, il décide de donner sa chance au français en le faisant débuter face aux Hornets et Chris Paul :

« Ce sera basé sur les match-ups et cela variera de match en match. »

Carlisle voit dans les qualités athlétiques de Beaubois un bon contrepoids au talent de la star des Hornets. Rodrigue répond parfaitement aux attentes de son coach en marquant les 9 premiers points de son équipe à 4 sur 6 aux tirs, avant de céder rapidement sa place à J.J. Barea avec 14 minutes de jeu seulement.

Samedi dernier l’histoire se répète avec un départ en trombe avant de retrouver le banc. Son meilleur match arrivera dès le lendemain face à Detroit. Face aux Pistons, Beaubois est parfait en inscrivant 14 points à 6 sur 6 au tir. Son temps de jeu augmente également avec 19 minutes contre 21 à J.J. Barea.  C’est encore mieux face à Milwaukee avec 24 minutes, 12 points et une belle défense sur Jennings. (Barea inscrit 11 pts en 27 minutes…)

Comme on le voit, l’écart se réduit et Rick Carlisle n’a pour l’instant aucune raison de ne pas persister dans cette voie, d’autant plus que Beaubois a les faveurs du très influent proprio des Mavs, Mark Cuban

« Tout ce que je sais c’est que de bonnes choses arrivent quand il est sur le parquet. Il est électrique. Les autres joueurs et les fans qui regardent répondent à cette électricité. »

Si sur le plan offensif Rodrigue épate, il lui reste du travail, notamment en défense. C’est avant tout pour son potentiel défensif que les Mavericks l’ont sélectionné lors de la dernière draft (ses longs bras et sa corpulence poussent beaucoup d’observateurs à le comparer à Rajon Rondo). Mais l’on sait que c’est aussi la partie du jeu la plus difficile à bien appréhender pour les rookies. Autre soucis, Rodrigue ne maitrise pas encore très bien l’anglais, ce qui est un obstacle de plus dans son intégration. L’intéressé semble en tout cas prêt à relever ces défis :

« Je ne suis pas intimidé par tout ça. C’est quand même plus facile si je sais que je vais jouer. Je sais que je suis entrain d’apprendre. »

On sera là pour suivre sa progression et on attend tous avec impatience ses prochains exploits.