Plus les négociations avancent (ou plutôt stagnent), et plus l’ombre d’un lock-out pour la saison 2011/12 plane sur la ligue.
Non seulement, cette menace pourrait affectuer les joueurs actuels, mais aussi ceux qui pourraient devenir pros l’année prochaine. C’est à dire les jeunes universitaires.
Pour ceux qui n’ont pas suivi l’affaire, la NBA souhaite réduire ses dépenses, notamment celles entraînées par les salaires des joueurs, qui devraient donc, être considérablement revus à la baisse d’ici 2011.
Dans un premier temps, cela pourrait pousser les joueurs possédants un « player option » pour la saison prochaine, à devenir agent libre dès cet été, plutôt que de valider leur option, et de prendre le risque de se voir proposer un salaire moindre la saison suivante. Cet été, les agents libres auront plus de chance de signer un contrat à long terme encore équivalent à ce qu’ils touchent actuellement.
Mais dans un second temps, la menace du lock-out pourrait avoir une autre conséquence, et pas des moindres, sur les joueurs évoluant actuellement en université.
En effet, la NBA impose à tout joueur de passer au moins un an par la NCAA, ou bien par l’étranger, avant de pouvoir rejoindre la NBA. Depuis cette règle, de nombreux joueurs sautent le pas après leur première année, et le phénomène pourrait prendre encore plus d’ampleur, car la menace du lock-out pourrait pousser les jeunes à se présenter à la draft plus tôt qu’ils le devraient.
Le fait que les jeunes joueurs aient jusqu’à la mi-mai pour s’inscrire à la draft, pourrait malheureusement favoriser cette envie de faire le grand saut.
En tout cas, c’est l’avis de Chad Ford, de ESPN. Et voici ce qu’il répond lorsqu’on lui demande si l’éventuel lock-out pourrait avoir un effet néfaste sur les futurs candidats à la draft 2010.
« Malheureusement oui, Je pense que nous allons voir beaucoup de jeunes prendre certaines décisions plutôt mauvaises au cours des prochaines semaines. Les entraîneurs ont voulu cette nouvelle règle (celle qui oblige les joueurs à effectuer au moins une saison en université), qui était, à l’origine, destinée à dissuader les jeunes joueurs de s’inscrire prématurément à la draft. Je pense qu’au final, cela aura l’effet inverse. »