Tous les mardis, “La course au MVP” vous propose de retrouver un Top 5 des candidats potentiels au titre de Most Valuable Player.
Pour cette cinquième de compétition, un quintet commence à se distinguer puisque les prétendants restent les mêmes, et se disputent les places au sein de notre top.
Vous le savez sûrement, l’érable est l’un des symboles du Canada. D’ailleurs, la feuille de cet arbre est utilisée comme emblème du drapeau national canadien. En NBA, en revanche, quand on parle du Canada, on sait que l’on fait référence, soit à la seule franchise Canadienne de la ligue, c’est à dire les Toronto Raptors, soit au plus réputé des basketteurs canadiens, c’est à dire Steve Nash. Etant donné que je suis ici pour vous parler de MVP, et vu le classement actuel des Raptors, vous comprendrez aisément auquel des deux je fais référence ici.
Cependant une fois par an, le calendrier NBA permet de réunir les deux références citées le temps d’un match. Ce fut le cas dimanche soir, lorsque les Suns étaient à Toronto pour y affronter les Raptors. J’étais devant le match, et à la mi-temps, les Suns étaient en tête d’un petit point seulement (50 à 49). C’est le moment que Steve Nash a choisi pour faire la différence. Au début du troisième quart-temps, Nash a inscrit 9 points en l’espace de trois minutes pour permettre à Phoenix de creuser l’écart. Une avance qu’ils ont conservé jusqu’au coup de sifflet final. De son côté, Nash est ressorti de cette rencontre particulière, avec un joli 20 points et 16 passes !
Si j’insiste autant sur le Canada et sur Steve Nash, c’est tout simplement parce notre cher Steve a été le premier joueur « non-américain » (comprenez non-citoyens des Etats-Unis) à remporter le trophée de MVP. Bien sûr on pourrait également citer le nigérian, Hakeem Olajuwon, mais il fut naturaliser en avril 1993, juste avant d’être élu MVP en juin 1994. On pourrait aussi citer Tim Duncan qui lui, est né à Sainte Croix. Mais ce dernier est considéré comme citoyen américain, malgré le fait que les îles Vierges ne fassent pas partie des états qui composent les USA. Bref, sur le papier, Nash est officiellement le premier joueur « étranger » à avoir remporter ce trophée. Un exploit que seul Dirk Nowitzki a réussi depuis.
Deux trophées de MVP, c’est déjà bien, dans l’histoire de la NBA, seulement 10 autres joueurs peuvent s’en vanter. Pourtant cette année, il semblerait que notre Canadien ait bien envie de soulever ce trophée pour la troisième fois de sa carrière. Je ne sais pas si Nash résistera longtemps au rythme infernal dicté par ses concurrents directs, tels que Kobe et LeBron. Mais s’il y parvient, un éventuel titre de MVP 2010 pourrait être un sacré symbole pour lui.
D’une part, Nash aura 36 ans en février et de ce fait, il pourrait être le plus « vieux » joueur de l’histoire à recevoir ce trophée. Karl Malone est toujours le doyen des MVP puisqu’il fut couronné 3 petits mois avant ses 36 printemps.
D’autre part, Nash réalise actuellement, sa meilleure saison aux passes décisives. A ce jour, il affiche une moyenne de 12.6 passes par match. C’est encore loin du record de 14.5 passes par match établi par John Stockton lors de la saison 1989-1990, mais tout de même, cela mérite d’être souligné.
Evidemment, on pourrait dire que, évoluant dans un système de jeu basé essentiellement sur l’attaque, il est normal pour un meneur que sa moyenne de passes soit gonflée. On pourrait dire aussi que la stratégie du « tout pour l’attaque » n’a jamais fait ses preuves en playoffs, et que les équipes qui ne s’attardent pas sur la défense ne sont pas celles que l’on retrouve au mois de juin.
Oui, on pourrait le dire, mais il s’agit du MVP de la « saison régulière », et au cas où cela vous aurez échappé, les Suns sont toujours premiers à l’Ouest. Alors le seul critère qui compte, c’est l’impact d’un joueur sur les résultats de son équipes durant les 82 matchs de la saison. Là-dessus, une statistique est claire, lorsque les Suns gagnent, Steve Nash affiche une moyenne de 17.2 points, 13.3 passes, et 2.8 rebonds. En revanche, lorsqu’ils perdent, Nash descend à 12.6 points, 6.3 passes et 1.6 rebonds. Pour moi, lorsque les performances d’un joueur influent autant sur les résultats de son équipe, il est naturel de le considérer comme un candidat sérieux au titre de MVP.
1-Steve Nash (1) : 16.4pts, 2.6reb, 12.1pd, 0.4int, 0.2ctr, 53.1% Tirs, 44.3% 3pts, 93.9% LF
2-Kobe Bryant (4) : 29.5pts, 5.4reb, 4.0pd, 2.3int, 0.2ctr, 49% Tirs, 27.9% 3pts, 85% LF
3-LeBron James (5) : 29.2pts, 6.7reb, 8.0pd, 1.3int, 0.6ctr, 52.3% Tirs, 34.7% 3pts, 78.3% LF
4-Carmelo Anthony (3) : 31.0pts, 6.0reb, 3.5pd, 1.5int, 0.3ctr, 49.3% Tirs, 35.6% 3pts, 86.4% LF
5-Dirk Nowitzki (2) : 27.1pts, 8.6reb, 2.7pd, 1.2int, 1.6ctr, 47.2% Tirs, 35.3% 3pts, 88.1% LF
Mentions Spéciales (dans le désordre) : Tim Duncan, Kevin Durant, Paul Pierce, Brandon Roy, Deron Williams
*() : Classement semaine précédente.