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Interview Vincent Duluc (L’Équipe) : « si je n’avais pas suivi le foot, j’aurais aimé écrire sur le basket »

Journaliste à la rubrique football du journal L’Équipe (depuis 1995) et auteur de plusieurs livres sur le football français, Vincent Duluc est aussi présent sur L’Équipe TV lors des émissions « L’Équipe du soir ». Les habitués de cette émission ont pu constater qu’il connaissait parfaitement le basket et la NBA en particulier.

Pour Basket USA, notre confrère raconte ses nombreux voyages aux États-Unis pour aller voir des matches. Les différences avec le football, ou encore la manière dont les médias parlent de NBA.

On ne vous imaginait pas fan de la NBA…

J’adore le basket de manière générale. Je suis bressan donc j’ai suivi la JL Bourg dans des divisions inférieures. Je suis aussi l’ASVEL donc je continue d’aller à l’Astroballe. Ce que j’aime en NBA, c’est le barnum. J’aime les grandes salles et j’aime les conditions de travail privilégiées quand on est accrédité. On voit les matches dans des conditions remarquables. C’est un spectacle fantastique, que je vis un peu de plus près depuis 7-8 ans, puisque j’ai dû faire une quinzaine de salles.

De quand date votre premier approche du basket NBA ?

Très jeune, j’étais abonné au premier Maxi Basket, au début des années 80. Et, aussi pendant 5-6 ans à Sports Illustrated. Si je n’avais pas suivi le foot à L’Equipe, j’aurais écrire sur le basket. J’ai suivi cela de près, comme les Lakers de Magic Johnson ou encore un joueur comme Dominique Wilkins. J’ai attendu d’avoir 40 ans pour voir un match NBA, mais j’avais eu la chance de voir la Dream Team à Barcelone en 1992.

Un grand souvenir de voir cette équipe ?

Oui, un grand souvenir de basket version NBA. Mais ce n’était pas une émotion de départ, mais plus une conclusion. C’était l’apothéose de 10 années à suivre la NBA de loin et voir cette équipe jouer pour la première et dernière fois. Après j’ai eu des grands souvenirs dans le basket FIBA. J’étais aussi aux J.O en 1988 pour voir la victoire de l’URSS et j’en garde un souvenir immense. J’ai vu quelques finales de coupe d’Europe, notamment une à Grenoble (ndlr : Cantu-Milan en 1981). Il y avait Mike D’Antoni à l’époque.

Vous avez un joueur préféré ou un club favori ?

Sur ce sujet, j’ai toujours été assez basique. J’ai adoré les Bulls de Michael Jordan. J’avais adoré les Lakers de Magic. Je ne suis pas supporter d’une équipe en particulier. J’avais beaucoup de tendresse pour les Clippers que j’étais allé voir à Los Angeles quand ils étaient des vrais loosers. Et aujourd’hui, je suis obligé de modifier mon rapport avec eux (rires).

Vous avez été voir 4 matches cette année à Los Angeles, racontez-nous ce périple.

En janvier, j’ai passé 8 jours en vacances à Los Angeles. Et j’ai eu la chance d’aller 4 fois au Staples Center. Deux fois pour aller voir les Lakers et deux fois pour les Clippers. J’ai vu Dallas avec l’un et l’autre, Toronto et Indiana. J’y vais une fois par an, je fais une semaine de vacances aux Etats-Unis et j’essaie d’aller voir des matches NBA. Une année, j’avais été au Texas pour voir San Antonio, Houston et Dallas. J’ai souvent fait New York, l’an dernier j’étais au match de Noël contre les Bulls. J’ai aussi été à Philadelphie, New Jersey, Washington mais avec l’expérience, j’ai développé une attirance pour le sport universitaire. L’ambiance est tellement exceptionnelle.

« La NBA permet tout ce que le football interdit »

Avez-vous déjà discuté avec des joueurs NBA ?

Oui, en janvier un petit peu. Avec des joueurs des Clippers et des Lakers. Je devais faire un sujet pour L’Equipe Magazine. Donc j’ai posé des questions assez basiques. Il y a avait un cadre, tout était prévu même si quand vous rentrez dans le vestiaire, les joueurs ont les jambes dans les bacs à glaçons et la serviette autour de la taille. Il y a 20 journalistes dans le vestiaire, qui sont en général autour des héros du soir. J’y ai vu le même professionnalisme et la même langue de bois que dans le football. On sent que le média training est présent et aucune question ne peut les déstabiliser.

Vous parliez des conditions de travail exceptionnelles en NBA, quelles sont les grandes différences avec le football ?

C’est incomparable. La NBA permet tout ce que le football interdit. C’est à dire la proximité avec les acteurs. Alors même que les Américains ne sont toujours très souples. Soit c’est prévu donc possible, soit ce n’est pas prévu et ce n’est même pas la peine de discuter. Quand on est accrédité à un match, on peut aller dans le vestiaire avant et après la rencontre. Et on peut tranquillement poser ses questions, alors certes on ne parle pas pendant 30 minutes avec eux, assis juste à coté, mais il y a un vrai accès qui n’existe pas dans le football. La NBA travaille mieux son image dans les médias que le football.

Qui a raison sur le fond ?

Le football a peut-être raison de le faire. Il possède une telle domination en Europe alors que la NBA est dans un monde concurrentiel. Il y a donc beaucoup de séduction et de marketing, alors que cette proximité avec les médias, le football s’en fiche.

Sur le plan sportif, trouvez-vous des différences fondamentales entre le football et le basket ?

J’y trouve la même chose. Je suis un passionné de sport. Je trouve un plaisir comparable. Ils ne s’opposent pas, la NBA et le football sont des plaisirs complémentaires. On peut aimer le fromage et le dessert (sourire). C’est le plaisir et l’émotion de se trouver dans une salle magnifique, de ne pas savoir ce qui va se passer, de l’incertitude et d’attendre des exploits et des rebondissements. Et vivre un dernier quart d’heure de football ou un dernier quart-temps de basket, où on sait que tout peut se passer.

Avec ce petit séjour, j’imagine que vous suivez avec attention la saison actuelle.

Oui, et je suis davantage les Lakers et les Clippers. Cela m’intéresse de voir le rapport de force et j’attends le prochain match entre les deux équipes qui est mi-avril. En plus cela avait été assez chaud le 25 janvier dernier. Je continue de suivre l’évolution du basket à Los Angeles avec le L.A Times. Cela me donne une idée d’un suivi d’un club par un grand média américain. C’est le boulot que nous faisons en France avec le football. Et c’est assez intéressant, la manière dont il le traite. Il y a beaucoup plus de chroniques et de colonnes, à l’anglaise, que chez nous. Ils sont beaucoup plus dans l’analyse que nous pouvons l’être dans le football.

Une dernière chose : avez-vous regardé le All-Star Game ?

Non, pas du tout. Mais très volontairement. Même si j’aime le côté « barnum » de la NBA, le All Star Game ne m’intéresse pas du tout. C’est tellement loin d’une forme de compétition. C’est dans la philosophie que je ne n’adhère pas. Et je n’ai regretté car des matches à 155 points ça ne me branche pas.

Propos recueillis par Jonathan Demay

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