La vraie liste des concessions des propriétaires

Depuis que David Stern a fourni sa dernière offre aux joueurs, beaucoup de rumeurs circulent sur les propositions faites par la ligue et les propriétaires.

Les joueurs s’indignent collectivement devant la liste, certains estimant même qu’elle est pire que la précédente offre. Pour contrer les rumeurs, la ligue a d’ailleurs ouvert un compte Twitter afin de rétablir certaines vérités.

Car même si les joueurs ont de légitimes motifs d’inquiétude, ils sont très influencés par leurs agents qui leur envoient des mails afin de leur expliquer pourquoi ils doivent refuser cet accord. Même si, comme l’explique le New York Times, les raisons évoquées sont parfois mensongères.

Cette proposition est bien meilleure que la précédente

Le quotidien new-yorkais s’est ainsi procuré une copie de la proposition des propriétaires, l’occasion de se rendre compte que beaucoup de rumeurs sont fausses, et que le deal n’est pas si déséquilibré.

Bien sûr, les propriétaires demandent encore aux joueurs de faire une croix sur 280 millions de dollars en salaires, d’accepter des contrats plus courts, avec des augmentations par année plus faibles et des restrictions de dépenses pour les équipes à forte masse salariale.

Toutefois, la ligue a également fait des efforts :

1. la midlevel exception pour les équipes au-dessus de la luxury tax serait de 3 millions de dollars pour 3 saisons, utilisable chaque année
2. les « Bird rights » des joueurs, qui leur permettent de signer pour plus cher dans leur équipe, ont été augmentés par rapport à la dernière proposition
3. l’accord peut être rompu par une des deux parties au bout de six ans, au lieu de sept
4. les équipes au-dessus de la luxury tax ne pourraient plus utiliser la full mid-level exception (à 5 millions de dollars) et ne pourraient plus faire de sign-and-trade
5. pour compenser ce dernier point, une nouvelle exception à 2,5 millions de dollars serait créée, utilisable par les franchises juste en-dessous de la luxury tax
6. le montant minimum de la masse salariale d’une équipe serait de 90 % du salary cap en 2013, ce qui permettrait aux grosses équipes de pouvoir dépenser plus
7. les contrats rookies seraient abaissés de 12 %, les ramenant au niveau de 2007
8. pour la D-League, même si la NBA aimerait pouvoir permettre d’y envoyer les joueurs dans leurs cinq premières années, ce n’est pas dans l’accord proposé et cela reste un des 30 ou 40 sujets « mineurs » qui seraient négociés ensuite

Devant cette liste de propositions, on se dit qu’il y aurait surtout deux perdants si les joueurs acceptent cet accord : les role-players, dont les salaires seraient réduits et dont la situation serait précaire. Et les agents, qui verraient une bonne partie de leur marge de manoeuvre se réduire, et surtout leur influence.