Depuis la signature du dernier accord collectif en 2005, le salaire des joueurs a progressé de 5,4% (une fois déduits les effets de l’inflation). Mais dans le même temps, les revenus de la ligue ont suivi une courbe similaire, en augmentant de 5,3%.
C’est ce que montre une analyse du site Business Insider, qui se base sur les données publiées régulièrement par Forbes.
Selon les mêmes sources, la ligue est toujours profitable, et le profit cumulé des franchises serait de 183 millions de dollars en 2010-11.
Cependant, une analyse de tendance montre que les profits de la NBA sont fortement en baisse, alors même que le chiffre d’affaire croît. Le résultat d’exploitation était estimé à 266 millions en 2005, et serait donc en baisse de 29%.
Comment expliquer cette différence ? Simplement par la croissance de l’ensemble des autres dépenses, regroupant la masse salariale autre (employés, staffs techniques…), les dépenses de marketing, les frais diverses (dont déplacement), les frais de ventes et d’organisation des matches ou encore le scouting et les relations publiques. En 5 saisons, ces dépenses ont augmenté de 12,7%.Difficile de tirer une conclusion définitive à partir de ces chiffres, sans connaître le détail des évolutions des coûts divers. Le modèle économique de 2010 peut être différent de celui de 2005.
Cependant, les joueurs auront beau jeu de dire qu’ils ne font qu’appliquer les accords, et qu’il n’existe pas à proprement parler d’explosion salariale. Et on entend d’ici Billy Hunter proposer à David Stern et aux propriétaires, qui exigent une réduction de la masse salariale de 30%, de faire le ménage dans leurs coûts avant de demander aux joueurs un effort aussi significatif.