« Cognez quelqu’un. » Voilà le message passé par Rick Carlisle à ses joueurs après l’entame de match ratée par ces derniers. « Vraiment, c’était le message. Mes excuses auprès de la ligue. Je retire ça », enchaîne le coach des Pacers avec un geste de la main, pour se prémunir de tout risque d’amende et faire rire les journalistes.
Le technicien de l’Indiana n’avait pas trouvé meilleur moyen pour secouer sa troupe qui, après avoir encaissé un 13-0 initial de la part des Bucks, a compté jusqu’à 20 points de retard – le plus écart du match – à l’entame du second quart-temps. Ce réveil a été progressif, mais sa formation a encore trouvé le moyen d’être malmenée dans les derniers instants du match.
« On n’a jamais cessé d’y croire. Vous voyez ce qu’on a accompli ces deux, trois dernières semaines de la saison. C’était le parfait précurseur de ce que sont les playoffs. On ne veut pas se retrouver menés de vingt points, mais si c’est le cas, on sait comment le gérer, se mettre en mode focus quand on en a besoin », témoigne Myles Turner, dont la formation avait connu plusieurs scénarios improbables dans la dernière ligne droite.
Le plus gros comeback des Pacers depuis 1997
Une sacrée preuve de sang-froid de la part de ses Pacers qui, malgré son avance dans la série 3-1, ont fait face à une équipe adverse surmotivée et peut-être même un peu trop sûre d’elle. « Je ne dirais pas qui, mais plusieurs de leurs joueurs parlaient un peu n’importe comment. ‘On est une équipe championne, on est déjà passé par là. Vous pensiez vraiment qu’on allait se faire battre ?’ C’est du mot pour mot », rapporte l’intérieur.
Sauf que les Bucks, malgré leur combat livré, n’ont pas été en mesure de conclure. Malgré quatre points d’avance dans les dernières secondes du temps réglementaire, les visiteurs ont craqué une première fois. Puis une seconde fois, en prolongation, malgré sept points d’avance à 40 secondes du terme.
largest comeback win in the final 40 seconds of a playoff game since at least 1996-97 pic.twitter.com/Laqnp3GPNk
— Indiana Pacers (@Pacers) April 30, 2025
« C’est très difficile de surmonter ça. Mais c’est ce qu’on a fait à plusieurs reprises. On a des gars qui ont l’expérience de ce genre de pression, de dureté et de résilience. Tous ces ingrédients vont dans ce mix », note leur coach pour qui « les deux équipes ont littéralement donné chaque once de ce qu’elles avaient – y compris leurs temps morts – il n’en restait plus rien ».
Le technicien considère que ce match « restera comme l’une des plus grandes victoires de l’histoire des Pacers en raison des circonstances, de ce qui était en jeu ». Il rend alors hommage à l’homme de la fin de rencontre, Tyrese Haliburton, auteur du dunk égalisateur pour envoyer tout le monde en prolongation. Puis du « drive » de la gagne.
Rick Carlisle fatigué par Netflix qui suit Tyrese Haliburton !
« Les gens de Netflix me rendent dingue. Ils sont partout. C’est chiant. Un gars comme ça peut se surpasser avec un micro sur lui et des caméras qui le suivent partout, c’est assez incroyable », qualifie Rick Carlisle dont le joueur phare est suivi par une équipe de la plateforme en ligne pour un documentaire.
« J’ai manqué beaucoup de tirs faciles dans le 4e. J’ai manqué deux ou trois paniers à 3-points de suite. Je me suis un peu découragé à cause de ça. Mes coéquipiers m’ont poussé à rester dedans. […] Ce n’était pas beau, mais on prend », résume le meneur de jeu, auteur de 26 points, et d’un final mémorable. Son coéquipier Myles Turner évoque « l’un des matchs les plus fous auquel » il a participé.
Leur coach en dit autant et termine : « La fortune sourit aux audacieux, et nos gars ont été audacieux pendant les trois derniers quart-temps, et nous sommes très reconnaissants et heureux de passer à l’étape suivante. » Ce sera face à la meilleure équipe de l’Est au second tour, face aux Cavaliers qui ont de leur côté étrillé le Heat.