Les Warriors étaient doublement attendus. Déjà pour réagir après la claque (30 points d’écart) face aux Kings dimanche. Ensuite parce que l’adversaire du soir, le Heat, en back-to-back, sortait d’un match à Sacramento en double prolongation. Les jambes étaient sans doute lourdes, faisant de Miami une proie plus facile a priori.
Pourtant, Golden State a montré un bien triste visage, n’arrivant pas à épauler Stephen Curry, et s’inclinant logiquement en marquant seulement 98 points…
« Je m’attendais à plus d’énergie. Pour dire la vérité, on est en crise de confiance : ça se voit, ça se sent », constate Steve Kerr après cette deuxième défaite de suite. « Ça ne me dérange pas de manquer des tirs, sauf si ça affecte notre défense, notre attitude. On est à plat en ce moment. Il n’y a pas de place pour la pitié en NBA, ni dans la vie en générale. On ne peut pas laisser la déception influencer notre approche des matches. On doit faire le contraire : avoir encore plus le feu en nous. Je suis déçu de ça : personne n’était dedans. On n’avait pas l’envie de se battre et sans ça, on n’a rien. On doit faire revenir cela. »
Stephen Curry « a du mal à accepter » la situation
Le meneur de jeu a inscrit 31 points et a semblé bien affecté et frustré par ce revers et par les performances décevantes des Warriors, qui avaient pourtant bien commencé la saison. Mais depuis le 12-3 au départ, mi-novembre, les Californiens affichent un bilan de 6-15…
« Il continue d’être brillant soir après soir mais au fond de lui, c’est un champion, un gagnant, qui veut jouer au plus haut niveau, on l’a vu à Paris l’été dernier. Il a du mal à accepter le fait que l’équipe ne soit pas compétitive en ce moment », admet en effet le coach de Golden State.
Actuellement à la dixième place de la conférence Ouest avec un bilan à l’équilibre (18-18), les Warriors patinent. Si bien que, même si l’entraîneur demande du temps, ça pourrait bouger d’ici un mois pour redonner du souffle à un groupe qui a autant de qualités que de limites.
« Cette équipe a le potentiel pour gagner le titre, mais on n’en est pas encore là », juge Steve Kerr dans un long article d’ESPN. « On est compétitif chaque soir et on a confiance en notre capacité à se battre soir après soir. Maintenant, est-ce qu’on peut le faire pendant quatre tours de playoffs ? Ça reste à voir. »