Sa déclaration laisse peu de place au doute. Alors que la FIBA semblait être encore dans l’expectative il y a deux semaines quant à la venue de la NBA en Europe, Jorge Garbajosa est beaucoup plus formel.
« La NBA a détecté une faiblesse (dans le basket européen) et a décidé de venir. Nous ne savons ni quand ni comment, mais elle viendra. Nous attendons. Je suis convaincu qu’il y a une réalité parce qu’Adam Silver ne parle pas pour le plaisir de parler », lâche l’Espagnol patron de FIBA Europe, dans une interview pour Marca.
David Kahn, président du Paris Basketball et ancien président des opérations basket des Timberwolves, balayait également, il y a quelques jours, l’idée d’une « simple rumeur » pour parler d’un « projet » bien concret.
« Ils pensent qu’il y a une opportunité évidente en Europe. Avec un excellent produit, de grandes équipes, des marques comme le Real Madrid, le Panathinaikos ou Fenerbahçe. La non-durabilité est une menace. Ce qui n’est pas durable disparaît », poursuit Jorge Garbajosa, sous-entendant que le Vieux Continent serait sous le coup de cette « menace ».
Rendre plus attractif et commercial
Il se questionne ensuite : « Avec une grande masse de fans, un soutien public et privé, une grande tradition, pourquoi ne rendons-nous pas tout cela plus attractif et plus commercial ? »
Nul doute que le fait de pouvoir associer le basket européen avec une marque aussi puissante que la Grande Ligue aurait des effets directs. Tout l’enjeu étant de savoir sous quelle forme cette association pourrait se matérialiser. Une chose est sûre, la « porte d’entrée » pour la NBA sera la FIBA, et non pas l’EuroLeague concurrente.
« Nous sommes fiers qu’ils aient déclaré que tout ce qu’ils organiseront en Europe se fera en collaboration avec la FIBA. La NBA considère que la réputation de la FIBA est au plus haut niveau. Ils croient en la FIBA », assure ainsi Jorge Garbajosa.
Ce dernier en profite pour égratigner la décision de l’Euroleague d’organiser son Final Four 2025 à Abu Dhabi, hors d’Europe donc. « Je ne suis pas à l’aise avec cette idée. C’est une décision que prend l’Euroleague et je ne vais pas la juger. Je pense qu’il y a des endroits en Europe où cela peut se faire. Si vous devez quitter votre propre Continent, c’est que vous ne faites pas bien les choses. »