« Je pense que la question du sérieux de la NBA devrait être posée à la NBA. » Ou l’art de renvoyer la balle manié par Andreas Zagklis, le secrétaire général de la FIBA. Au cours d’une conférence de presse, celui-ci a été interrogé sur la potentielle expansion de la Grande Ligue en Europe.
« L’intérêt est manifeste et des discussions sont en cours avec la FIBA. La FIBA a une approche constante », poursuit le dirigeant, dont les propos sont repris par Eurohoops, sans vraiment lever le flou existant autour d’un projet commun aux deux parties.
Pour mémoire, durant l’été dernier, il a été question de la création d’un championnat commun en Europe. « Le niveau d’intérêt pour le basket n’y est pas à la hauteur des activités commerciales. […] Pour nous tous, il ne s’agit pas seulement d’une opportunité commerciale. […] Si on ne peut pas démontrer au marché qu’on peut gérer une entreprise prospère, ce n’est pas durable », prévenait Adam Silver.
Une viabilité économique également défendue côté européen. Andreas Zagklis estime que son entité doit ainsi « protéger le travail non seulement de quelques clubs, mais aussi de près de 500 ou 600 clubs ». De nouvelles discussions doivent avoir lieu le mois prochain sur la question, avec des « conversations sérieuses » impliquant tous les partenaires concernés.
Se pencher sur les départs vers la NBA ou la NCAA
En attendant la création d’une potentielle nouvelle entité, la FIBA cherche à renforcer le bon fonctionnement entre les différents partis impliqués lorsqu’un joueur veut traverser l’Atlantique pour rejoindre la NBA ou la NCAA.
« On sait que, puisque le nouveau club ne peut payer que jusqu’à un certain montant, la question se pose : que se passe-t-il avec le reste ? (Le joueur) demande-t-il un prêt ou négocie-t-il des rachats moins élevés ? C’est un domaine dans lequel on peut s’améliorer. Cela fait partie de nos discussions avec la NBA depuis longtemps. Avec le nouveau CBA, il y a moins d’éléments mobiles dans ce puzzle », juge Andreas Zagklis.
Le championnat universitaire américain est également « une préoccupation croissante pour les différentes parties prenantes » pour dirigeant, selon qui plus en plus de jeunes filent en NCAA pour se développer.
« Dans la première division NCAA, il y a 806 joueurs et 828 joueuses internationaux. On doit analyser attentivement cette tendance. Une augmentation des chiffres n’est pas toujours une source d’inquiétude. Parfois, la NCAA est une bonne mesure pour les joueurs, mais dans d’autres cas, elle n’est pas idéale. Les clubs peuvent ne pas recevoir de compensation, ou les joueurs peuvent manquer d’opportunités académiques stables. Nous n’en sommes qu’à la phase initiale de notre analyse », termine-t-il.