Finalistes de l’Ouest la saison passée malgré une attaque correcte sans être transcendante, les Wolves n’ont pas corrigé leurs manques après un tiers de la saison 2024/25. Pire, ils semblent de plus en plus criants, comme le match jeudi contre New York l’a confirmé, une fois de plus. Minnesota galère offensivement, ne parvenant pas à trouver des points faciles et à libérer ses joueurs vedettes Anthony Edwards et Julius Randle. Alors que leur ancienne star Karl-Anthony Towns leur a fait la chanson toute la soirée, les Wolves ont, eux, manqué de mordant.
Ce n’était certes pas le seul problème du soir, avec une défense aux abonnés absents (133 points encaissés, 27 de plus que leur moyenne de la saison). Mais si cette permissivité jeudi tenait plutôt de l’anomalie, l’attaque poussive proposée par l’équipe de Chris Finch devient récurrente. Et elle finit par agacer dans les rangs des Wolves, qui n’ont marqué que 41 points cumulés sur le deuxième et le troisième quart-temps.
« On n’a rien en attaque. On n’a pas d’identité offensive » a asséné Anthony Edwards aux médias après le match. « On sait que je vais prendre un grand nombre de tirs. On sait que Julius va prendre un grand nombre de tirs. C’est tout ce que l’on sait. On ne sait pas vraiment quoi que ce soit d’autre. Et ce n’est pas du tout de la faute des coachs. C’est la nôtre. Quand on joue, on doit se rendre la vie plus facile les uns les autres. Les entraîneurs nous mettent dans de bonnes positions. On ne l’applique simplement pas. »
La piste de décollage vers le cercle est fermée pour Anthony Edwards
Visiblement très soucieux de ne pas mettre un coup de patte dans la fourmilière, le leader des Wolves a toutefois pointé une de ses principales difficultés personnelles. Si Anthony Edwards use, et parfois abuse, du tir extérieur cette saison, c’est parce qu’il n’a plus d’opportunités de s’appuyer sur ses qualités vers le panier.
« Quand vous regardez les matchs, je ne peux rien faire quand j’attaque le cercle » précise Anthony Edwards. « Tout le monde veut que je le fasse, je sais que c’est ma force d’aller au lay-up ou au dunk. Mais je ne peux pas le faire si je n’ai pas d’accès au cercle. Tous nos adversaires font du bon boulot à verrouiller les espaces quand je vais vers l’arceau, à mettre quatre personnes près du cercle. Je suis désolé les gens, je ne peux rien faire quand je vais au cercle pour l’instant. »
Les chiffres en attestent, puisque le All-Star de Minnesota est passé de 42% de ses tentatives à moins de trois mètres du panier la saison passée à 31.5% depuis la reprise. « Est-ce que j’ai une idée de solution en attaque ? Non, qu’est-ce que le coach a dit ? » a demandé Anthony Edwards aux journalistes. « Peu importe ce qu’il dit sur l’attaque, je m’y tiens. Peu importe ce qu’il dit, tiens-y toi également. »
Manque de rythme et d’espace
Quant à savoir ce qu’il aurait à en redire à ses coéquipiers, l’arrière est à peine plus loquace. « En attaque, ils ne vont pas aimer ce que je vais dire, alors je vais garder ma réponse pour moi. »
Mike Conley a pour sa part appelé à davantage de « spacing ». « Il y a trop de situations où nous avons deux ou trois gars qui se marchent sur les pieds dans le corner ou en tête de raquette, trois gars à droite du parquet, personne à gauche sur des contre-attaques » a-t-il décrit. « On doit être capable d’écarter le jeu correctement tout le temps pour être une très bonne attaque. »
Soit bien mieux que le 21e « rating offensif » ou le 24e « pace ». « Quand on bouge le ballon tôt sur la possession, qu’on implique d’autres joueurs, les positions de tirs s’ouvrent » a résumé Chris Finch. Dire que ses Wolves ont perdu de 26 points, en étant pourtant adroit de loin (17/42, 40.5%)…