Nous vous avons présenté récemment les 4 éléments clefs des négociations qui ont conduit au lockout. Aujourd’hui, nous faisons un gros plan sur un autre élément qui coince entre les deux parties : les contrats garantis.
Les propriétaires n’en veulent plus, les joueurs espèrent que les règles ne changeront pas et même s’il ne s’agit pas du point le plus conflictuel des négociations, il provoque lui aussi des tensions.
Car les propriétaires ne veulent plus se retrouver à devoir assumer des joueurs comme Yao Ming, Michael Redd ou Eddy Curry alors que ceux-ci restent blessés plusieurs années de suite et plombent leur masse salariale.
Propriétaires : la durée des contrats garantis réduite ?
Au départ, ils ont voulu supprimer toute idée de garantie pour se séparer de leurs joueurs à l’envi. Evidemment, l’idée, bien qu’appliquée en NFL, n’a pas du tout plus aux joueurs qui veulent conserver le système actuel. Cédant quelque peu, les propriétaires ont ensuite souhaité réduire la durée des contrats garantis.
Aujourd’hui, un joueur peut signer pour 5 ans s’il rejoint une nouvelle équipe, et pour 6 ans s’il reste dans la même franchise. Les propriétaires souhaitaient réduire ces garanties à 3 et 4 ans, respectivement.
Nouveau refus des joueurs, qui pensent que c’est aux propriétaires de signer des contrats courts s’ils le souhaitent.
« Ça devrait être le droit d’un joueur et d’une équipe de pouvoir négocier le montant et la durée garantis, » assure ainsi Derek Fisher.
Joueurs : assurer son avenir, même en cas de blessure
Sauf que les franchises en difficulté, et qui souhaiteraient réduire la durée des contrats garantis, se retrouvent face à des franchises plus prospères qui peuvent, elles, se permettre de prendre des risques. Mais les joueurs défendent leurs intérêts, surtout qu’ils savent que les blessures font partie de la vie d’un sportif. Et peuvent rapidement briser une carrière, mettant sa santé financière en danger.
« Les joueurs veulent des contrats garantis parce que vous ne savez jamais ce qui va arriver, » explique Kevin Durant. « Dans cette ligue, les équipes pourraient dire : ‘Nous ne voulons plus de ce gars.’ Je pense que la sécurité d’avoir un contrat est essentiel parce que vous devez prendre soin des vôtres. »