Kevin Durant et Stephen A. Smith se chamaillent depuis des années. Dernièrement, le journaliste d’ESPN a remis en cause le leadership de l’ailier des Suns, sa capacité à inspirer, à élever le niveau de ses coéquipiers. Dans un premier temps, une fois l’extrait posté sur X (ex-Twitter), le joueur avait fait une réponse polie, en exprimant son désaccord.
Interrogé sur le même sujet dans le vestiaire après la victoire contre Portland samedi soir, Kevin Durant a pris moins de gants. Ou disons qu’il a pris ceux pour boxer.
« Je ne comprends même pas que les gens écoutent Stephen A. Smith », commence-t-il. « Je suis dans la ligue depuis 18 ans et je n’ai jamais vu Stephen A. à un entraînement, une séance vidéo ou à un shootaround. Je ne le vois qu’à la télévision dire des conneries sur les joueurs. C’est un clown pour moi, il l’a toujours été. Vous pouvez écrire ça. »
Une fois cette pique lancée, le All-Star est revenu sur le fond de la critique – son possible manque de leadership – qu’il juge « tellement vague et subjectif ». « On me décrit comme quelqu’un qui arrive dans le vestiaire, ne parle ni à mes coéquipiers ni à mes coaches et qui serait silencieux. Franchement, c’est ridicule », poursuit-il.
Un leadership par l’exemple
Ce sont donc les autres qui peuvent le mieux parler de l’attitude de la star locale. « Il donne le ton à la franchise, à l’équipe. Et ce n’est pas seulement par le leadership. Il est une voix. Il met ses bras autour des jeunes joueurs, autour des vétérans, autour de moi. C’est important pour nous. Je ne sais pas s’il aime ça ou s’il le sait, mais je vais le pousser à donner le meilleur de lui-même, dans tous les domaines, y compris en tant que leader », explique Mike Budenholzer.
C’est donc surtout avec son travail au quotidien que l’ancien des Warriors donne l’exemple, et pousse ainsi ses coéquipiers à le suivre, à être encore meilleurs.
« C’est contagieux. C’est un des meilleurs de l’histoire et il se donne à 110% tous les jours et bosse son jeu. Même dans sa 18e saison, il cherche à progresser. Il se donne à fond pour s’améliorer. Comment ne pas faire pareil ? », indique Tyus Jones. « Très souvent, on est en mode tueur et on veut que chacun suive cette voie », ajoute Bradley Beal. « Il donne des encouragements et de la confiance à Ryan Dunn. Voilà pourquoi les gars élèvent leur niveau : quand des joueurs comme Durant vous soutiennent. »
Kevin Durant peut donc se réjouir des commentaires des uns et des autres. « Je suis heureux de voir que mes coaches et mes coéquipiers me soutiennent », glisse-t-il. Ces derniers comprennent le style de leadership de l’homme aux plus de 29 000 points. « Chacun a sa manière d’entrer en contact avec les autres. Certains sont très enthousiastes, mais on en a peu dans le groupe. On a des joueurs qui ne pensent qu’aux résultats. On réussit à faire les choses ou pas, et Kevin Durant est très bon pour s’assurer que chacun assume ses responsabilités », conclut Josh Okogie.