Alors qu’elle devait avoir lieu en août, la cérémonie du Hall of Fame pour la cuvée 2024 se tiendra finalement le 13 octobre, à Springfield, dans le Massachusetts. Ce sera l’occasion de célébrer Vince Carter, Chauncey Billups, Dick Barnett, Seimone Augustus mais aussi Michael Cooper, qui attend son tour depuis longtemps.
Parmi les meilleurs défenseurs de sa génération, et même de l’histoire, le quintuple champion (1980, 1982, 1985, 1987 et 1988) avec les Lakers du « Showtime » est ainsi récompensé. Pour le plus grand plaisir de son ancien coéquipier, Kareem Abdul-Jabbar, qui avait un mot en tête quand il a appris l’intronisation de « Coop ».
« Enfin. Il a fait beaucoup de choses pour nous, à des moments cruciaux. Il était toujours prêt quand on avait besoin de lui. C’était notre spécialiste défensif » rappelle ainsi « KAJ ». « Je me rappelle du combat de crocodiles dans lequel j’étais engagé avec Darryl Dawkins. Une fois, Darryl monte au cercle et je monte avec lui. Et on se cogne à Michael Cooper. À sa tête. Il était venu là en aide. »
Parmi les deux meilleurs défenseurs de l’histoire ?
Pour le légendaire pivot, qui servira de parrain à Michael Cooper lors de la cérémonie du Hall of Fame, en compagnie de Magic Johnson, James Worthy, Pat Riley et Lisa Leslie, ça représente bien son ancien camarade.
« Cooper était prêt à tout, partout sur le terrain. Parfois, il sortait du banc pour mettre quelques 3-points, surtout quand on en avait besoin. Peu importe ce dont on avait besoin, il essayait de nous le donner. Donc je suis heureux qu’il obtienne cette reconnaissance. Il le mérite. »
Retraité en 1991, Michael Cooper a toutefois dû attendre, malgré les titres, le trophée de DPOY en 1987, et les multiples sélections dans les All-Defensive Teams (cinq dans la première et trois dans la deuxième). Car les spécialistes défensifs passent au second plan, surtout quand Magic Johnson et Kareem Abdul-Jabbar sont là.
« Je le mettrais parmi les deux meilleurs défenseurs de l’histoire » conclut Kareem Abdul-Jabbar au sujet de celui dont Larry Bird avait avoué qu’il était son plus difficile duel défensif. « Je n’ai pas souvent vu K.C. Jones. Mais ils avaient l’habitude de jouer des matchs en deuxième partie au Madison Square Garden. Et K.C. sortait Jerry West du match. Jerry ne pouvait pas faire grand-chose offensivement parce que K.C. était sur lui. Il y a quelques gars comme ça. Je ne vais pas pouvoir me souvenir de tous. Mais je suis sûr que K.C. sera sur la liste de tout le monde, au sommet ou près du sommet, à cause de ce qu’il a fait de façon constante. Lorsque Dave Bing était un rookie, K.C. le sortait aussi du match. Ce sont des joueurs pour lesquels les gars ont beaucoup de respect ».