Négociations NBA/joueurs : pourquoi ça coince encore

Après les timides avancées de mardi, les joueurs et les propriétaires doivent se revoir vendredi pour tenter de faire avancer les négociations et trouver un terrain d’entente. Et pendant ce temps, le compteur indique maintenant J-8 avant l’apocalypse. Traduisez « lockout ».

Les lignes ont quelque peu bougé depuis 24h. Basket USA fait le point sur les avancées, significatives ou anecdotiques.

Le flex cap

Quand vous n’avez plus d’idées pour faire passer votre proposition, trouvez lui un autre nom. A la place de hard cap, à l’évocation duquel les poils des joueurs se hérissent, les propriétaires ont proposé un flex cap. En l’état actuel de ce qui a filtré de la négociation, c’est grosso modo la même chose.

Un objectif médian de 62 millions de dollars serait fixé pour la masse salariale. Par ailleurs, il serait ajouté un montant maximum indépassable (de facto un hard cap), dont la valeur reste à être déterminée, même à l’aide des différentes exceptions qui subsisteront. Ceci provoquerait naturellement la suppression de la luxury tax.

Maintien des contrats garantis

Une des avancées significatives de ces derniers jours semble être l’abandon de l’exigence des propriétaires de supprimer les contrats garantis. Ce type de contrat constituait un point non négociable pour le syndicat des joueurs.

Cependant, les joueurs ne sont pas dupes. Pour eux il ne s’agit pas d’une réelle avancée, mais simplement d’un retour à la normale.

Nous avons des contrats garantis depuis 40 ans, explique Billy Hunter, le président du syndicat. C’est comme si quelqu’un entrait dans votre maison, prenait quelque chose qui vous appartient et voudrait ensuite vous le revendre. Et vous dites : « Eh, c’était à moi à l’origine, pourquoi devrais-je le payer. Et je ne vous ai pas autorisé à la prendre, et je n’ai jamais dit que vous pouviez le prendre, l’utiliser et en abuser »

Baisse des salaires

Là encore, les discussions ont avancé. Globalement, l’idée est de baisser significativement les salaires, mais en prenant le temps et en le faisant sur 5 ans. Les joueurs proposent de réduire la masse salariale totale de 100 millions par an pendant 5 ans, soit une baisse de 500 millions. Ceci baisserait leur part du BRI (revenus basket de la NBA) de 57 à 54,3%.

La réponse de David Stern ? Une avancée « modeste ». Il faudra voir si les joueurs sont prêts à aller plus loin dans les prochains jours.

Part des futurs revenus

Le point précédent est entendu hors augmentation des revenus de la NBA. Si tout va bien pour l’association et que les revenus se remettent à croître, les joueurs veulent une part du gâteau. En l’état, la proposition flex cap des propriétaires n’incluent pas une indexation des limites à la masse salariale sur les revenus totaux de la NBA. Ce point est évidemment à discuter, les joueurs ne voulant pas se retrouver au bord de la route.

Modification des contrats existants

En l’état, la mise en place du flex cap toucherait uniquement les nouveaux contrats. Les contrats signés avant le nouvel accord seraient inchangés. Cela constituerait une injustice, puisque le  salaire/qualité des joueurs serait dépendant de la date de signature du joueur. De cela , le syndicat des joueurs ne veut pas.

Cela rendrait aussi particulièrement difficile la situation des franchises ayant signé des stars et n’ayant plus qu’une capacité très limitée pour recruter des joueurs complémentaires, comme Miami.