« Ne jamais sous-estimer le coeur d’un champion ! ». La phrase mythique prononcée par Rudy Tomjanovich est plus que jamais d’actualité 29 ans plus tard alors que les Nuggets, menés 2-0 face à Minnesota, sont parvenus à égaliser à 2-2 en allant chercher deux matchs à l’extérieur pour reprendre l’avantage du terrain dans la série. Après la démonstration du Game 3, les troupes de Mike Malone ont encore livré une prestation époustouflante pour vaincre les Wolves une deuxième fois de suite sur leur parquet !
Minnesota a su enflammer la partie pour se relancer après son non-match dans le Game 3. En chef de file, Anthony Edwards a vite pris ses responsabilités avec trois paniers coup sur coup pour mettre son équipe sur le droit chemin (15-9), avant le 3-points de Naz Reid (20-13). Bien partis, les Wolves ont toutefois vu le vent tourner très vite en faveur des Nuggets, ce dès la fin du premier quart-temps avec un 14-2 retentissant, alimenté par deux flèches à 3-points de Reggie Jackson et conclu par un délice de panier au buzzer de Nikol Jokic (24-29).
Le duo Towns-Gobert en difficulté
Minnesota n’était pas au bout de ses peines après le 0/7 de Karl-Anthony Towns et le zéro pointé de Rudy Gobert au bout de 12 minutes. Les Nuggets ont entamé le deuxième quart-temps par un 12-2 avec deux paniers à 3-points de Justin Holiday (26-41), puis c’est le trio Murray-Gordon-Jokic qui a pris la mesure des locaux, entre les éclairs de génie du Serbe, au scoring ou à la passe grâce à sa vision de jeu, les finitions autoritaires de l’ancien poste 4 du Magic, jusqu’au panier venu de nulle part de Jamal Murray à la dernière seconde de la pause depuis sa moitié de terrain (49-64). Une démonstration de force époustouflante et inquiétante pour Minnesota…
Les locaux n’ont pas démérité au retour des vestiaires, à l’image des exploits répétés d’Anthony Edwards, sans oublier les 3-points de Mike Conley, Karl-Anthony Towns ou du dunk avec la faute de Rudy Gobert. Mais les Nuggets semblaient avoir la réponse à chaque fois pour maintenir l’écart. Même lorsque Nikola Jokic a concédé sa quatrième faute, personne n’a cédé à la panique, s’en remettant à l’adresse extérieure de Jamal Murray et ses lieutenants pour rester à bonne distance, ce malgré le 6-0 de Minnesota pour finir le troisième quart-temps sous l’impulsion d’Anthony Edwards, encore auteur d’un vol plané pour finir au cercle et maintenir un semblant d’espoir (79-90).
Nikola Jokic a marqué le début de quatrième quart-temps de son empreinte pour son retour avec un 2+1, un 3-points et deux lancers pour répondre à la doublette Towns-Gobert (85-98). Jusqu’à la fin, les gros tirs auront été inscrits par les joueurs des Nuggets, entre le 3-points de Christian Braun, le panier en fin de possession d’Aaron Gordon, ou les deux floaters de Nikola Jokic pour maintenir les siens à +10 à 4 minutes du terme (97-107).
Au 3-points de Jaden McDaniels puis au lay-up d’Anthony Edwards, Nikola Jokic a répondu par deux nouveaux paniers près du cercle, facilités par son QI basket d’exception, afin de sceller le sort de la rencontre, remportée 115-107.
CE QU’IL FAUT RETENIR
– Le Joker n’a pas rigolé. Avec Jamal Murray et Aaron Gordon, Nikola Jokic a été le grand artisan de ce nouveau succès à l’extérieur, portant son équipe sur ses épaules en fin de premier quart-temps notamment pour effacer une entame un poil timide. Mais que dire de son final époustouflant, maîtrisé avec ses 4 fautes au dessus de la tête, qui a permis à Denver de s’offrir une fin de match presque sans trembler pour égaliser. Auteur de 16 de ses 35 points dans le dernier quart-temps, le Serbe aura livré un récital de QI basket, avec la vision de jeu qui fait de lui le joueur unique qu’il est, comme s’il jouait, voyait, chaque action avec un temps d’avance.
– Un final catastrophique pour Rudy Gobert. Pas vraiment mis en confiance par ses coéquipiers, comme en témoigne encore son nombre de tirs pris (5) alors qu’il s’est parfois retrouvé en position préférentielle au poste bas, le pivot français a multiplié les erreurs qui ont précipité la chute des Wolves dans le « money-time », entre ses deux fautes offensives, son marché et son 0/2 aux lancers-francs au pire moment, alors que son équipe luttait pour se rapprocher du champion en titre au score. Une fois n’est pas coutume, le DPOY a pris une leçon de la part du triple MVP Nikola Jokic, même si l’ancien Choletais est loin d’être le seul responsable de ce nouvel échec…
– Aaron Gordon encore dans tous les bons coups. Comme lors des dernières finales NBA, Aaron Gordon a encore été un lieutenant irréprochable, impressionnant par son engagement mais aussi sa justesse et enfin son efficacité. L’ailier-fort de Denver pointait en effet à 10/10 au tir dont 2/2 à 3-points à 5 minutes de la fin pour terminer avec une nouvelle ligne de stats probante : 27 points à 11/12 au tir, 7 rebonds, 6 passes décisives et 2 contres. Le « difference maker » par excellence…
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.