Lakers, Sixers, même combat. À la manière de la rogne de Philadelphie après la défaite chez les Knicks lundi, on bouillonne aussi de frustration côté angelino. C’est que Los Angeles a vu une avance de 20 points s’évaporer jusqu’à encaisser un tir exceptionnel de Jamal Murray pour tuer le match au buzzer. Et les Lakers, LeBron James en tête, en veulent à l’arbitrage qui, selon eux, a influencé le match.
LeBron James n’a d’ailleurs pas été dans la demi-mesure pour exprimer sa colère. Le meilleur marqueur de l’histoire pointe du doigt une action en fin de troisième quart-temps, quand un challenge des Nuggets suite à une faute sifflée à Michael Porter Jr. sur D’Angelo Russell a permis à Denver de récupérer la possession malgré un contact assez net au ralenti mais considéré comme « minime » par les arbitres.
LeBron James et le « replay center », épisode II
« Je ne comprends pas ce qu’il se passe avec le centre de ralenti vidéo pour être honnête » a avancé LeBron James, qui s’était déjà montré circonspect face à l’arbitrage vidéo fin décembre contre les Wolves. « D-Lo se prend un coup dans le visage sur une pénétration, à quoi ça sert d’avoir un foutu centre pour vérifier les ralentis si cela finit comme ça, bon sang ? Cela n’a aucun sens pour moi. Cela m’énerve. Et j’ai vu ce qui s’est passé pour le match Knicks – Sixers aussi. Qu’est-ce qu’on fout ? C’est stupide, putain ! »
D’Angelo Russell est allé dans le même sens et va sans doute devoir passer à la caisse après avoir posté sur X/Twitter « C’est une faute que nous avons tous vu à la télévision nationale« , juste après la rencontre. « Certaines décisions contestables ont dicté beaucoup de ce qu’il s’est passé ensuite » a-t-il poursuivi en conférence de presse. « C’est comme ça. Cela s’est décidé sur des choses que l’on ne pouvait pas vraiment contrôler. »
Visiblement agacé, le meneur des Lakers s’est contenté d’un laconique « je ne préfèrerais pas » quand on lui a demandé s’il pouvait décrire l’atmosphère dans le vestiaire après la rencontre. Anthony Davis a été guère plus bavard au moment de décrire la dernière action, « Jamal Murray a mis un tir », avant de balancer le micro et de s’en aller de la conférence de presse.
Anthony Davis: « Jamal Murray made a shot. » pic.twitter.com/jsiYMmSa8p
— NBA TV (@NBATV) April 23, 2024
L’arbitrage change en playoffs
Désormais menés 2-0 avec une marge d’erreur très faible contre le champion en titre, les Lakers vont devoir se calmer lors de leur retour en Californie.
« Il y a des coups de sifflets durs, des absences de coups de sifflet dures, mais vous ne pouvez pas considérer cela comme une excuse » a d’ailleurs tempéré le coach Darvin Ham. « Vous devez aller sur le parquet et être prêt à jouer, qu’il y ait des coups de sifflet ou pas. Cela devient vraiment délicat. Au fil de la saison, les matchs sont arbitrés d’une certaine façon, puis vous arrivez en playoffs et c’est comme si c’était laissé à l’interprétation des trois individus qui font ce boulot. »
Cette fluctuation avait d’ailleurs été soulevé plus tôt dans la saison alors que les consignes d’arbitrage avaient évolué pour limiter le poids des attaques dans le jeu.
Il va désormais falloir aux Lakers s’ajuster, eux qui comptent notamment sur leur domination aux lancers-francs (2e au nombre de lancers tentés et réussis) pour faire la différence. Et éviter aussi de ne tirer qu’à 40.5% sur l’intégralité de la deuxième période, comme ce lundi dans les Rocheuses…