Comme on pouvait s’y attendre, le Game 1 de la série entre les Cavaliers et le Magic fut une vraie guerre de tranchées. Avec sa flopée de contacts, pour montrer à l’adversaire que rien ne sera donné dans le duel.
L’inévitable Moe Wagner, souvent dans les mauvais coups, a lancé les hostilités en balançant Evan Mobley derrière le panier. « Non » a-t-il répondu lorsqu’on lui a demandé si c’était intentionnel. « J’essaie juste de jouer dur, de me concentrer sur mes coéquipiers, mon équipe, d’avoir de l’impact et de ne pas trop penser à l’autre équipe. »
Le geste a en tout cas donné le ton de la rencontre puisque, quelques possessions plus tard, c’est Markelle Fultz qui a arrêté la contre-attaque de Georges Niang à l’épaule…
« Soit il allait me rentrer dedans en premier, soit je lui rentrais dedans » a expliqué le meneur de jeu sur ce geste qui, cette fois, ne lui ressemble pas vraiment. « Donc j’ai pris l’initiative d’y aller, sans chercher à blesser qui que ce soit, mais juste en donnant un coup, en faisant savoir que nous ne sommes pas soft ».
« Nous voulons que le jeu soit physique. Je pense donc que cela joue en notre faveur »
Entre deux équipes qui se ressemblent beaucoup, avec une défense basée sur la taille et l’impact physique, et une attaque pas franchement flamboyante, il fallait évidemment s’attendre à ce genre de combat.
« Je pense qu’on a fait ce qu’il fallait faire » explique JB Bickerstaff, dont les joueurs n’ont pas reculé face aux intimidations adverses, sans toutefois en faire trop dans leurs réponses. « Nous avons marqué notre territoire avant tout. Mais nous ne nous sommes pas laissés prendre au piège. Nous avons continué à jouer du bon basket – à partager le ballon, à exécuter ce que nous voulions faire. Je pense que c’était leur intention : essayer de perturber notre jeu. Et nos joueurs n’ont pas mordu à l’hameçon ».
Il faudra continuer de le faire, car le Magic n’a pas l’intention de changer son approche.
« On adore tout ça. Nous sommes une équipe de durs à cuire. Nous voulons que le jeu soit physique. Je pense donc que cela joue en notre faveur » conclut Cole Anthony, qui reconnait quand même que Cleveland a répondu dans le domaine lors du Game 1. « Ils ont apporté de la physicalité. Je pense que nous sommes honnêtement l’équipe la plus physique, et je pense que nous devons capitaliser sur cela davantage. Mais bon, le dernier match a montré que c’est une ligue où tout se joue sur l’adresse ».
L’impact physique ne peut en effet pas totalement compenser la maladresse, lorsqu’on shoote à seulement 33% (28/86) dont 22% (8/37) derrière la ligne à 3-points, et 63% (19/30) aux lancers-francs…