Anthony Edwards, le Wolverine des Wolves

Les Wolves ont retenu leur souffle. Alors qu’il cherchait à se démarquer face aux Spurs, dans le deuxième quart-temps du match, sa cheville a tourné sur l’appui, et Anthony Edwards est resté assis, à grimacer.

Dans la foulée, il a rejoint les vestiaires. Mais quelques minutes plus tard, après la mi-temps, il était de retour sur le terrain, comme si de rien n’était…

« Il me piège à chaque fois » explique Rudy Gobert. « Chaque fois, je me dis : ‘Mince’. Et puis j’arrive dans la salle des soins, et il est là à lacer ses chaussures, prêt à y retourner. »

Il faut dire qu’avec son jeu physique, l’arrière/ailier est habitué aux coups et aux chocs.

Digne d’un héros Marvel

« Cette fois, ça m’a vraiment inquiété » assure toutefois Chris Finch. « Parce qu’il est tombé et qu’il s’est fait mal sans qu’il n’y ait de contact. Je n’ai pas très bien vu l’action, et puis chaque incident est différent. »

Naz Reid n’était de son côté pas inquiet du tout. « Il est dur, il revient toujours » explique l’intérieur, qui a même chambré son coéquipier en lui disant qu’il avait fait une Paul Pierce (par rapport au Game 1 des Finals 2008). La certitude, c’est qu’Anthony Edwards, qui finira avec 34 points, 5 rebonds, 5 passes décisives et 4 interceptions, a une grosse capacité de résistance à la douleur, lui dont le premier amour est d’ailleurs le football américain.

« Ça finit par s’en aller. Sur le moment, quand ma cheville a tourné, la douleur était là, évidemment » détaille l’intéressé. « Mais quand je suis revenu et que D Hines (le préparateur physique de l’équipe) m’a fait faire quelques mouvements, j’ai commencé à me sentir mieux, à récupérer de la force. Il suffisait de strapper. »

« Il est Wolverine » conclut ainsi Justin Holland, un de ses amis proches, en référence à la capacité de régénération du héros de l’univers Marvel.