Puisque Kyle Lowry pourrait négocier son départ des Hornets, il faut rappeler que la nouvelle convention collective (CBA) pénalise sévèrement les équipes qui dépassent largement la « luxury tax » lorsqu’elles souhaitent récupérer un « free agent ». La première des punitions, c’est qu’elles sont désormais privés de la « mid-level exception » qui permet chaque été de signer de bons free agents avec une enveloppe d’environ douze millions de dollars.
La seconde sanction, c’est qu’en cours de saison, elles ne peuvent plus se positionner sur un joueur coupé qui touchait plus que la « mid-level exception ». C’est le cas justement de Kyle Lowry, qui pourrait être coupé dans quelques semaines via un « buy-out ». Transféré aux Hornets, l’ancien meneur du Heat touche 29.6 millions de dollars cette saison, et sept franchises ne pourront donc pas le récupérer s’il devient libre.
Les Knicks, les Lakers ou les Cavaliers intéressés ?
Parmi ces sept franchises dans le rouge, il y a le Heat qui, de toute façon, n’a pas le droit de signer un ancien joueur, transféré, puis coupé. Mais aussi les Warriors, les Clippers, les Celtics, les Suns, les Bucks et les Nuggets. Sans surprise, on ne trouve que des franchises qui visent ouvertement le titre.
Ce qui signifie que si Kyle Lowry est coupé, et qu’il souhaite jouer chez un candidat au titre, son choix sera limité. Mais on imagine que les Knicks, les Lakers, les Cavaliers ou encore les Wolves ne seraient pas contre récupérer un meneur d’expérience. Et revanchard.
LEXIQUE |
Mid-level exception : enveloppe d’environ 12,5 millions de dollars dont disposent chaque année pour recruter toutes les franchises NBA qui ne payent pas de luxury tax. Elles peuvent l’utiliser sur un ou plusieurs joueurs. Une équipe qui doit payer la luxury tax dispose seulement de 6.5 millions. A partir de 2023/24, si une équipe dépasse largement la barre haute du salary cap (de plus de 17.5 millions de dollars), elle perd sa « mid-level exception ».
Luxury tax : en NBA, le salary cap n’est pas strict, et la NBA autorise les franchises les plus riches à dépasser le seuil fixé avec une marge de tolérance d’environ 20%. En l’occurrence, l’an prochain, les franchises auraient normalement pu dépenser jusqu’à 124 millions de dollars. Ensuite, pour chaque dollar dépensé au-dessus de ce plafond, les franchises doivent verser la « luxury tax » à la NBA. Une sorte d’impôt qui peut coûter très cher, et les candidats au titre paient généralement chaque année plusieurs dizaines de millions de dollars. Une somme reversée ensuite aux franchises, bonnes élèves, qui n’ont pas payé la « luxury tax »