Phoenix reste une équipe en construction, capable donc de sombrer dans le premier quart-temps à domicile face aux Bulls, et de compter jusqu’à 23 points de retard (56-79) dans le troisième quart-temps.
Sauf que si les Suns restent sur six victoires consécutives, et sont revenus dans le Top 5 de la conférence Ouest, c’est qu’ils ont d’énormes talents individuels, avec Bradley Beal, Devin Booker et Kevin Durant. C’est ce dernier qui a pris le match à son compte pour renverser Chicago, avec 43 points à 16/32 au tir, 8 passes et 6 rebonds.
Surtout, il a inscrit 30 de ses 43 points à partir du moment où les Bulls avaient 23 points d’avance. En 17 minutes sur le parquet, à 12/17 au tir dont 6/9 derrière la ligne à 3-points…
« C’était une sacrée performance, l’une des meilleures performances à laquelle j’ai pu prendre part » lâchait Frank Vogel. « C’était spécial. Surtout le « game winner ». Un shoot en deux temps, à six mètres du panier… »
Kevin Durant rend l’impossible envisageable
« Spécial », c’était aussi l’adjectif employé par Devin Booker pour décrire cet ultime shoot de Kevin Durant, qui a cassé son geste pour éviter le contre d’Alex Caruso, mais a tout de même trouvé les filets !
« C’est spécial. Je ne sais pas si vous avez essayé un « double clutch » (un shoot en deux temps) mais ce n’est pas simple. Soit on fait airball parce qu’il est trop court, soit on l’envoie sur le panier parce qu’il est trop long. Pouvoir faire cet ajustement en l’air, et réussir le tir quand même, ça montre à quel point il est fort. »
Grayson Allen expliquait de son côté s’habituer peu à peu à voir Kevin Durant rentrer ces tirs impossibles.
« On se replie en se disant : ‘Okay, je m’attends donc à ce qu’il réussisse un tir en sortie de dribble à 9 mètres avec un intérieur qui le gêne’. Mais c’est Kevin Durant, l’un des plus grands scoreurs de tous les temps. Les gens s’attendent à ce qu’il mette ces tirs très, très difficiles. Et il le fait, de façon très constante. »
« Kevin Durant a fait du Kevin Durant » résumait Coby White dans le camp d’en face…