Qu’un coach soit expulsé pendant une rencontre, par frustration ou colère, c’est monnaie courante. Parfois, c’est même une tactique pour réveiller ses troupes. Ce n’est pas toujours l’effet recherché, mais cela peut fonctionner comme ça. Il en va ainsi pour Mike Brown à Milwaukee.
L’entraîneur des Kings a été expulsé à neuf minutes de la fin de la rencontre, après avoir passé ses nerfs sur l’arbitre Intae Hwang. Ses joueurs ont été obligés de le retenir, tant l’ancien assistant des Warriors était furieux.
« C’était une bonne tactique car son équipe est ensuite revenue », constate Adrian Griffin pour ESPN. Les Kings avaient en effet 12 points de retard à cet instant de la partie. Ils vont revenir, arracher la prolongation, avant de voir finalement Damian Lillard les abattre au buzzer.
Mais ce n’était pas de la comédie. Mike Brown était véritablement en colère contre les officiels. La preuve : en conférence de presse après la rencontre, il n’a pas hésité à se faire porter un ordinateur portable pour montrer aux journalistes les erreurs des arbitres. Une scène déjà moins banale…
« Les arbitres sont humains, ils vont commettre des erreurs, mais on espère de la cohérence et de la communication entre eux », explique-t-il pour ESPN. « Ils ont été excellents ce soir, ils ont parlé avec moi toute la soirée. Mais niveau cohérence, vous l’avez vu, selon moi, le compte n’y était pas. »
Plus de lancers-francs pour les Bucks
Parmi les séquences isolées par Mike Brown, on trouve une faute accordée à Damian Lillard, qui obtient ainsi trois lancers-francs, en troisième quart-temps, qu’il compare à une absence de coup de sifflet en dernier acte sur De’Aaron Fox.
De plus, si les Bucks ont commis plus de fautes que les Kings (22 contre 19), les champions 2021 ont shooté 12 lancers-francs de plus. Mais cet écart n’explique pas la défaite de Sacramento.
Le coach sait que ses joueurs ont eu l’opportunité de tuer la rencontre en prolongation et qu’avec quatre points d’avance à 18 secondes de la fin, avec deux tentatives à venir sur la ligne, l’affaire doit être dans le sac. Avec la victoire en poche, il n’aurait sans doute pas sorti son ordinateur…
« On a eu une chance de l’emporter et on n’a pas su conclure », regrette-t-il. « Mais je le dis : faire face à cette incohérence dans les coups de sifflet, c’est dur. C’est compliqué à vivre. »