Monty Williams pourtant si fier de ses Pistons

Si des téléspectateurs ont zappé sur le match entre les Celtics et les Pistons à la mi-temps, ils ont sans doute eu un sacré choc. Peut-être même ont-ils pensé à une erreur d’affichage. Le score était de 47-66 pour Detroit. Oui, pour l’équipe qui était sur 27 défaites de suite, face à celle invaincue sur son parquet, à Boston.

Les Pistons avaient une occasion en or de non seulement briser leur série noire mais de se donner un coup de fouet terrible, en battant la meilleure équipe de la conférence Est.

Des défaites mais la bonne attitude

Pour cela, ils ont profité des largesses des hommes de Joe Mazzulla qui ont, presque logiquement, pris le match par-dessus la jambe. « On s’attend à un match facile. Mais ce n’est pas le cas. C’est un match de plus, peu importe le bilan de l’adversaire. Parfois, on se laisse prendre au jeu car on doit être devant en premier quart-temps ou à la pause. Mais ça ne fonctionne pas comme ça », explique le coach des Celtics pour ESPN.

Maintenant que le record de défaites d’affilée est établi, la pression va presque changer de camp car chaque équipe qui affronte les Pistons sera censée gagner… Les Celtics ont donc réagi en troisième quart-temps, avant de s’imposer à l’issue d’une prolongation. Un scénario cruel pour Detroit, mais qui rend fier Monty Williams.

« J’ai dit à mes joueurs qu’il fallait beaucoup de caractère et d’intégrité pour faire ce qu’ils font », explique le coach. « Je suis dans la ligue depuis un certain temps, et j’ai vu des équipes céder à des circonstances qui n’ont rien à voir avec ce à quoi on est confronté. C’est admirable. On a eu un troisième quart-temps difficile, c’est évident, mais notre capacité de se battre et de faire jeu égal dans le quatrième quart-temps a été formidable. J’ai de la peine pour mes joueurs. On a l’impression qu’on était si proche de gagner ce match, mais aussi beaucoup d’autres, en jouant ainsi. »

Et si ce revers débloquait quelque chose ?

Les Pistons ont en effet perdu leurs cinq derniers matches avec un écart moyen de 7.4 points. Ils ne sont donc pas très loin, même si les défaites s’accumulent, encore et encore.

« Avec tout ce que cette équipe traverse… Elle a un esprit, une intégrité, une dureté à la salle au quotidien », poursuit l’entraîneur. « Ils entendent tout ce que les gens disent sur eux, avec les réseaux sociaux. Cela ne les empêche pas de faire leur travail, de jouer au niveau et au standard dont on parle tous les jours. On ne peut rien faire contre le bruit médiatique, mais on peut contrôler notre travail. Même si ça fait mal en ce moment, j’insiste : si on a ce courage, cette ténacité, sans les pertes de balle, on va non seulement gagner un match mais tout va se mettre en place. »

Et si cette défaite était celle qu’il « fallait » aux joueurs du Michigan pour se relancer ? Car bousculer les Celtics, à Boston où ils n’ont pas encore perdu, pour une formation dans le dur comme les Pistons, ce n’est pas rien.

« Je ne suis pas intéressé par le fait de gagner un match de plus cette saison, pour mettre fin à cette série. Ce serait trop facile d’après moi », livre le leader Cade Cunningham . « Nos objectifs sont plus élevés que ça. On doit déjà commencer par remporter une rencontre, ce n’est pas grand-chose. Mais mettre les matches bout à bout, trouver notre système et ce qui fonctionne, ce qui va nous permettre de continuer à gagner, c’est ce qu’on cherche à faire. »