Les Sixers résistent au Thunder d’un Chet Holmgren déchaîné

Philadelphie a renoué avec la victoire après avoir concédé deux revers, face à Cleveland et Minnesota. Sérieux jusqu’au bout face à une équipe du Thunder qui n’aura rien lâché, les Sixers ont su trouver le bon équilibre avec un collectif performant pour accompagner le duo Maxey-Embiid, encore au-dessus du lot hier soir.

Le Thunder a pourtant affiché une belle résistance à chaque moment important pour finalement craquer en toute fin de partie. Il y a notamment eu une belle réaction dès la fin du premier quart-temps après une entame difficile (5-16). Celle-ci s’est concrétisée par un 15-1 alimenté par les 3-points de Jaylin Williams, Shai Gilgeous-Alexander et Isaiah Joe (31-27).

Tyrese Maxey a élevé son niveau de jeu, Philly a répondu grâce à l’adresse extérieure du trio Melton-Harris-Batum, pour permettre aux Sixers de compter quatre points d’avance à la pause (61-65). Mais là encore, OKC a su répondre, s’appuyant cette fois sur un Chet Holmgren flamboyant (12 points en moins de cinq minutes), pour reprendre l’avantage au retour des vestiaires, jusqu’à +4 sur un dunk en transition du rookie du Thunder. (75-71).

Le Thunder ne lâche rien

Une fois de plus, c’est le tandem Maxey-Embiid qui a remis les Sixers sur le droit chemin, jusqu’à ce que les 3-points de Nicolas Batum et Tobias Harris coup sur coup ne viennent gonfler soudainement l’écart (80-88). À +13 en toute fin de troisième quart-temps après un nouveau panier de Joel Embiid (80-93), les Sixers semblaient tenir ce match bien en main, mais ils auront finalement souffert jusqu’au bout face à une équipe du Thunder accrocheuse.

Lentement mais sûrement, OKC a remonté son retard, avec Kenrich Williams, Luguentz Dort, Davis Bertans et Isaiah Joe pour artiller de loin, et un SGA précieux pour se rapprocher jusqu’à -4 à près de 90 secondes de la fin (110-114). Sous la pression, c’est finalement De’Anthony Melton, d’un « catch-and-shoot » à 3-points, qui a libéré les siens.

Après un 3-points à 9 mètres de Chet Holmgren pour revenir à -2 en toute fin de partie (123-121), Joel Embiid a été contraint d’assurer aux lancers-francs à quatre reprises pour valider la victoire de Philadelphie (127-123).

CE QU’IL FAUT RETENIR

– Le gros match de Chet Holmgren. Il a incarné cet esprit de résistance du Thunder qui a n’a cessé d’agresser cette équipe de Philadelphie jusqu’à la pousser dans ses derniers retranchements. Sur la lancée de son bon début de match où il a pu martyriser le cercle, il a notamment été l’auteur d’un passage impressionnant en début de troisième quart-temps avec ses 12 points inscrits en moins de cinq minutes, dont deux paniers à 3-points et un dunk autoritaire en contre-attaque. On retiendra aussi son 3-points de très loin en toute fin de match sur la tête de Joel Embiid. Chet Holmgren vient donc de sortir un deuxième match à plus de 30 points en l’espace d’une semaine, avec à chaque fois de très bons pourcentages aux tirs.

– Le sang-froid de Joel Embiid. Le pivot a été malmené durant toute la rencontre et s’est notamment tordu la cheville gauche dans le troisième quart-temps puis s’est à nouveau fait mal en toute fin de partie. Mais le roc des Sixers a tenu bon. Et lorsqu’il a fallu inscrire les quatre derniers lancers de la gagne pour éteindre l’enthousiasme de la foule, il n’a pas tremblé. 35 points, 11 rebonds et 9 passes à l’arrivée pour le MVP en titre.

– French corner. Nicolas Batum a sans doute livré son meilleur match sous ses nouvelles couleurs en brillant dans ce qu’il sait faire de mieux. Dans son rôle d’homme à tout faire, il a terminé avec 14 points à 4/7 au tir (3/6 à 3-points), 7 rebonds dont 4 offensifs, 3 passes décisives et 2 contres. À l’image de De’Anthony Melton, Tobias Harris, ou Robert Covington, le Français aura été un « role player » important du dispositif de Nick Nurse.

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.